Annales des Mines (1872, série 7, volume 1) [Image 78]

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EXTRAITS DE clum1E.

donne au contraire un résidu renfermant surtout du graphite, et qui ne brûle bien qu'avec le concours On fait brûler le carbone obtenu de l'oxygène pur.

après combustion, il reste

une cendre que l'on porte au rouge dans un courant d'hydrogène, et qu'on pèse ensuite. Cette cendre est siliceuse. Lorsqu'on fer, elle ne provient généralement pas dea traité de l'acier ou du scorie empâtée dans le métal ; on peut dire qu'elle résulte du tal ; mais elle n'en représente pas la silicium combiné à ce métotalité, parce que le silicium uni au fer, et transformé en chlorure par le hichlorure de mercure, repasse par l'action de l'eau, à l'état de silice partiellement soluble, et dont une portion indéterminée est entraînée

par les lavages. C'est la silice insoluble que l'on retrouve avec le carbone. L'expérience suivante vient appuyer cette explication : Un gramme de siliciure

de fer. obtenu par la combinaison directe du fer et du silicium, et dont la composition est la suivante

Fer.

Silicium..

90,66 9,33

Carbone,.

traces 100,00

a été trituré avec 15 grammes de bichlorure de mercure, et après sublimation du

protochlorure formé et les cendres pesaient 0.',11.1i, tandis que la combustion du résidu, silicium total pèserait ogr,2o. Il était donc silice correspondant au resté o°',06 de silice dans les liqueurs de lavage

TRAVAUX DE 1865 A 1871.

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Toutefois il ne faut pas s'exagérer l'état de division auquel il faut amener le fer pour que la trituration avec le bichlorure réussisse; des copeaux faits au tour ont pu être attaqués complètement après une demi-heure de trituration.

17. Dosage du graphite dans le fer carburé; Par M. BOUSSINGAULT.

(Annales de chimie el physique, e série, t. XX, p. 243.)

Si l'on chauffe le résidu contenant le carbone total d'une fonte, à l'air et à une température ne dépassant pas le rouge obscur, le carbone combiné brûle seul ; le graphite reste intact. On pèse le résidu après cette combustion incomplète et après l'avoir soumis de nouveau au courant d'hydrogène au rouge ; la différence de poids donne le carbone combiné. On chauffe ensuite dans un courant d'oxygène qui brûle tout le graphite, on réduit de tiouveau. par l'hydrogène (1) et l'on pèse ; la différence de poids donne le graphite.

Ce procédé donne la même proportion de graphite que lorsque après avoir traité la fonte par l'acide chlorhydrique, on dose le carbone dans le résidu.

(i).

Ce n'est pas là, du reste, un fait isolé

dans les cendres laissées

par le carbone des fontes phosphoreuses, ou des aciers au tungstène, on ne retrouve pas tout le phosphore ni tout le tungstène. Les matières métalliques soumises à l'action du bichlorure de mercure doivent être réduites en poudre, ou au moins en trèspetits fragments. Néanmoins, lorsque la pulvérisation ne peut se faire, on peut chlorurer le métal en le faisant temps suffisamment long dans la liqueur de digérer pendant un bichlorure. Un cylindre d'acier pesant et suspendu à l'étuve dans une dissolution contenant i5 grammes de bichlorure, a été dissous complètement au bout de deux jours. (I) Si le silicium combiné au fer est attaqué à froid par le hichlorure de cure, il n'en est plus ainsi merpour le silicium cristallisé. La actif ne donne à froid trituration avec ce réaucune réaction. Pour que le silicium soit attaqué, il une température élevée. En chauffant le mélange au faut de tapeurs de bichlorure de rouge, dans une atmosphère mercure, l'attaque est complète.

18. Dosage du silicium dans la fonte, le fer et l'acier Par M. BOUSSINGAULT.

(Annales de chimie cl de physique, e série, t. xxii, p. 457.)

Lorsque dans le traitement d'une fonte suffisamment riche en silicium, on arrive à recueillir quelques centigrammes de silice, l'attaque par les acides conduit à un dosage qui peut être satisfaisant; mais il n'en est pas ainsi quand le poids de la silice recueillie ne dépasse pas quelques milligrammes. On doit alors se demander si cette silice provient bien réellement du silicium engagé dans le métal, ou si elle n'a pas été apportée par l'acide employé comme dissolvant ou fournie par les vases dans lesquels on a opéré. Pour savoir (1) On réduit par l'hydrogène après chaque combustion, pour que s'il reste des. traces de fer, ou s'il y a des scories ferreuses dans le résidu, l'état d'oxydation soit. toujours le mémo au moment des pesées.