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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
o Un droit d'exportation à acquitter au port d'embarquement, et fixé à 6 p. oo : A ces impôts s'ajoutent ce qu'on appelle les fraie de conducta, c'est-à-dire les frais de transport organisés par grands convois de numéraire, placés sous la garde d'une troupe arillée spéciale, pour les ports du golfe comme lieu d'arrivée, et pour un point central du territoire comme lieu de départ. Ces frais sont d'à très peu près 1,25 p. ioo. Pour une expédition faite, par exemple, de Vera-Cruz au Havre, il faut compter en outre : des frais de commission au port d'embarquement, et qui s'élèvent 'd'ordinaire à .1 p. 100 des dépenses d'emballage et de port, des frais d'embarquement f, p. too, puis enfin le fret -de Vera-Cruz au Havre, qui est 1,125 p. ioo auxquels on ajoute d'ordinaire les dépenses d'assurance, soit t p. too. On est ainsi conduit à dresser l'état de frais qui suit. État des frais supportés par les métaux précieux au Mexique depuis le lieu de production jusqu'aux marchés monétaires d'Europe. i° Droits de fonte et d'essai 2° Frais du monnayage. 3° Impôt du quinto 4. Impôt real de tnineria. 50 Impôt contribucion federal. 6. Droit de circulation 7. Droit d'exportation. 8° Frais de conducta 9° Commission au port 10° Frais d'embarquement.
4,85 3,00 1,50
2,00
.
.
.
19,10 p. 100
o. .E
6,00 1 25 0,50
0,25 1,125
ti
11° Fret
Ir Assurances
1,000
8
Ensemble : impôts et frais.
QUANTITÉS D'OR ET D'ARGENT MONNAYÉES AU MEXIQUE. VARIATIONS DE LA PRODUCTION,
Si l'obligation de présenter au monnayage tous les métaux produits par les mines avait toujours été rigoureusement remplie, on trouverait, dans les archives des hôtels de 'monnaies, l'histoire même de la production des métaux précieux ait Mexique, car les sommes monnayées ont toujours été exactement inscrites. Mais cette disposition de la loi a été souvent éludée; d'un côté, l'exagération même des taxes a poussé à l'exportation illicite, et d'un autre côté, les gouvernements qui ont succédé à la domination espagnole, bien souvent pressés d'argent, ont escompté aux compagnies les droits à percevoir sur leurs produits, en leur concédant à prix comptant des permis d'exportation qui ont généralement porté sur des lingots non monnayés, lesquels ont ainsi échappé au contrôle officiel.
0,50
1,25
§ A.
307
4,125p. 100
23,225 p. 100
En attribuant sur ce chiffre total t p. too aux frais réels du monnayage, on voit que les impôts de toute nature qui pèsent sur la production des métaux précieux au Mexique, ne s'élève pas à moins de 18 p. ioo de la valeur du métal.
11 est très-difficile d'apprécier quelle a pu être et quelle est encore l'importance de cette exportation irrégulière des lingots.
Sous la domination espagnole, deux ports, Acapulco et Vera-Cruz, étaient seuls ouverts au commerce extérieur. La surveillance des douanes, concentrée sur ces deux points, y était très-rigoureuse; il ne fut, alors, jamais donné de
permis d'exportation ; on considère donc an Mexique les tableaux du monnayage de cette époque, comme l'expression réelle du produit des mines. Après l'indépendance, cinq nouveaux ports, Tampico, Matamoros, Guaymas, Mazatlan, et San Blas, furent ouverts au commerce extérieur, et se partagèrent l'exportation des
métaux,,précieux; mais ce partage se fit d'une manière très-inégale.
Tampico et Vera-Cruz sont restés les deux voies exclu-