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NOUVEAU PROCÉDÉ DE TRAITEMENT
DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT.
plus grande au laboratoire que dans les usines. On n'arrive
sant l'action de la vapeur jusqu'à cessation du dégagement de l'acide sulfureux. Tous les minerais grillés ont été mélangés avec soin par longue trituration dans un mortier. J'ai obtenu de cette manière une matière parfaitement ho-
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à dissoudre dans le mercure les amalgames très-divisés qu'en mettant très-longtemps en contact avec du mercure peu ou point divisé toutes les parties des boues qui contiennent les amalgames en grains très-petits. Au laboratoire, on n'atteint ce résultat qu'à force de patience : dans les usines
on est obligé de soumettre les boues à une véritable préparation mécanique. On a proposé dans ces dernières années plusieurs procédés ou artifices pour faciliter l'amalgamation et la dissolution des amalgames, dans le mercure liquide ; quelques-unes de ces inventions ont même acquis une vogue passagère. Je n'ai pas l'intention de les décrire parce qu'aucune d'elles n'est employée dans le traitement des minerais
d'or et d'argent par la vapeur d'eau. Je dois seulement exposer les résultats des expériences que j'ai faites pour constater l'influence exercée sur l'amalgamation par la présence de différents corps ; les huiles, la chaux, les amalgames divers. INFLUENCE DES HUILES.
J'ai expérimenté sur un certain nombre d'huiles différentes; elles se comportent toutes de la même manière : il suffira d'exposer les résultats que j'ai obtenus avec l'huile de pétrole brute. C'est elle qui serait employée en Amérique de préférence à toutes les autres si les effets étaient susceptibles d'application industrielle. J'ai dû employer pour
l'amalgamation le mortier de porcelaine et non pas les meules verticales : ce dernier appareil aurait présenté trop de difficultés pour le nettoyage après chaque expérience. Dans le but d'obtenir des résultats directement comparables, j'ai opéré sur le même mélange de pyrite aurifère peu arsenicale, grillée sous le moufle et de minerai d'argent antimonial et blendeux : les deux minerais étant employés en parties égales. J'ai traité ce mélange en plusieurs fois par la vapeur surchauffée, au-dessous du rouge sombre, en pous-
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mogène dont j'ai déterminé la teneur en or et en argent par un essai spécial. J'ai soumis cette matière à l'amalgamation sous les meules, et j'ai constaté un rendement de 2 p. 100 d'or et d'argent, supérieur d'environ ii p. too à la teneur accusée par l'essai. J'ai fait sur des portions égales de cette matière, pesant chacune 25 grammes, les expériences suivantes.
Première expérience. - Je triture dans un mortier de porcelaine et pendant six heures effectives avec 25 grammes de mercure ; la trituration est faite pendant trois heures à sec, pendant trois heures avec 3o p. too d'eau, quantité suffisante pour donner à la matière la consistance d'une pâte ferme. Le bouton d'argent et d'or pèse o,/ro. J'obtiens ainsi moins d'or et d'argent que par l'amalgamation sous les meules ; mais la fraction des métaux précieux obtenue est assez grande pour que l'influence de l'huile sur l'amalgamation soit bien évidente. Seconde expèrience.-Je répète l'opération sur 25 grammes de matières, avec 25 grammes de mercure ; après six
heures de trituration à sec et avec de l'eau, j'ajoute
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grammes d'huile de pétrole, et je continue à triturer pendant six heures. Dès que l'huile a été ajoutée, le mercure se réunit en petits globules très-brillants. J'obtiens o,410 d'argent et d'or; c'est-à-dire presque rigoureusement la même quantité que dans la première expérience. Il n'y a pas eu formation d'amalgames pendant les six heures de trituration, après l'addition d'huile. Troisième et quatrième expériences.-Je recommence les opérations avec les mêmes poids de minerai et de mercure, en triturant. deux heures à sec, deux heures avec de l'eau et ensuite deux heures à sec, deux heures avec de l'eau et