Annales des Mines (1870, série 6, volume 18) [Image 38]

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NOUVEAU PROCÉDÉ DE TRAITEMENT

duite avec la lenteur convenable, occasionne une perte d'argent très-faible, négligeable quand on opère sur des minerais un peu riches. Il y a deux causes de perte, l'entraînement de l'argent par les vapeurs de mercure, les projections des globules liquides, lancés par les petites explosions jusque dans le col de la cornue. Lorsque la distillation est terminée, on coupe le col de la cornue aussi près que possible de la panse : on peut même couper la panse à la partie. supérieure, lorsqu'il n'y a pas de pellicules d'argent adhérentes. On pulvérise la cornue dans un mortier de fonte en ajoutant 1 oo grammes de litharge, 5 grammes de charbon de bois et ioo grammes de carbonates alcalins (mélange en parties égales de carbonaté

de potasse et de carbonate de soude). On fait chauffer lentement dans un creuset de terre jusqu'à. fusion tranquille. Après refroidissement du creuset, on sépare de la

DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT.

La coupellation elle-même occasionne toujours une perte d'argent. On doit donc trouver un nombre trop faible pour le poids de l'argent en ne tenant pas compte de l'argent de la litharge, car les pertes faites dans toutes les opérations sont certainement supérieures à la quantité très-faible (It ou 5 milli-

grammes) d'argent que renferment les 100 grammes de litharge employés pour la fusion de la cornue. Du reste, les

causes de perte sont nombreuses, leur importance varie avec l'habileté de l'opérateur et on ne peut les considérer, comme à peu près négligeables que dans le traitement des

minerais riches. Pour les minerais pauvres les nombres obtenus à la coupellation sont incertains.

Observations sur il'atnualgnmation.

scorie le culot de plomb qui contient f argent, et on passe

le plomb à la coupelle. Pour le minerai choisi comme exemple, contenant 9 grammes d'argent, on a. obtenu un bouton d'argent pesant 9g, 95. L'excès du rendel...2nt sur la teneur indiquée par l'essai est donc d'environ 10 p. ioo. La fusion avec la litharge, le charbon et les réactifs alcalins occasionne une perte notable d'argent, lorsc[ue l'opération n'est pas conduite avec la lenteur convenable. Si On chauffe un peu trop rapidement, il se forme du silicate d'argent qui n'est pas ensuite complétement décomposé par le charbon et par le plomb métallique. On ne parviendrait

même pas à le décomposer empiétement en introduisant une lame de fer dans les matières en fusion. Alors même que l'opération est bien conduite, la scorie retient encore un peu d'argent. On peut s'en assurer en pulvérisant la scorie, la mélangeant avec 100 grammes de .carbonate de soude et 2 grammes de charbon, puis en recommençant la fusion et la coupellation du culot de plomb : on obtient toujours un petit bouton d'argent.

L'amalgamation prise dans son ensemble Présente deux difficultés principales:

La combinaison avec le mercure de la totalité de l'or et de l'argent contenus à l'état métallique dans les minerais grillés; 2° La réunion de la totalité des amalgames dans le mercure liquide. La première de ces deux difficultés ne peut être surmontée que par l'emploi convenablement raisonné des appareils d'amalgamation. La condition essentielle est de produire le contact intime et prolongé du mercure avec tous les grains du minerai. En petit, dans un laboratoire, il n'est pas facile de satisfaire à cette condition; au contraire, dans les usines, on arrive assez facilement au résultat désiré, en employant des meules verticales d'un poids un peu fort, ou bien en se servant des pans dont l'emploi s'est généralisé en Californie.

Il est bien plus difficile de résoudre complètement la

ecende partie du problème e h 444kulté est encore bien