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LES ÎLES TAHITI ET RAPA.
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NOTES GEOLOGIQUES SUR L'ocÉANIE ,
l'on pourrait diviser en trois classes principales et bien
J'ai encore consulté au muséum une collection de Tahiti, offerte en 1848, par M. Lépine, pharmacien de la marine;
nettement distinctes. La première classe comprendrait les îles aux roches sédiinentaires ou éruptives, plus ou moins anciennes et semblables à celles qui sont la base de nos continents. La seconde classe se composerait des îles exclusivement
elle a été déterminée par M. Cordier; enfin j'ai rappelé plusieurs des observations géologiques faites par Daria. Au début de cette note je consacre quelques pages à des généralités sur la constitution des îles Océaniennes et les relations géologiques qui existent entre elles dans certains cas.
Ce rapport incomplet ne comblera certainement que bien
peu de lacunes, mais, ma seule prétention a été de poser quelques jalons nouveaux, qui puissent servir plus tard pour les nombreuses et difficiles études qu'il reste encore à faire dans la vaste Océanie.
Généralités géologiques sur lies iles de l'Océanie,
L'Océan Pacifique est, comme on le sait, parsemé d'îles ordinairement très-élevées, à faible surface, souvent arrondies et entourées de coraux ; ceux-ci forment parfois une double ceinture, dont l'une se compose des débris inertes de ces zoophytes, pendant que, dans l'autre, la vie continue à les animer. En jetant les yeux sur une carte de l'Océanie, on s'est aperçu depuis longtemps que ces îles ont entre elles une certaine liaison ; elles se présentent en chapelet, les unes à la suite des autres, de façon à former des lignes droites ou légèrement recourbées qui affectent toutes des directions semblables ou bien, forment des séries doubles, triples, qui sont rapprochées et parallèles. Enfin, le grand axe de In plupart de ces terres, possède encore la direction générale du groupe. Le relief des îles Océaniennes est formé de matériaux que
volcaniques. La troisième classe serait formée par les îles coralligènes, particulières à cette portion de notre planète.
La première classe, comprend l'immense archipel que l'on nomme parfois, avec les Anglais, l' Australasie et qui renferme
i° La Nouvelle-Hollande, dont la surface est presque aussi grande que celle de l'Europe. C'est autour de ce centre immense que rayonnent les autres îles du groupe, qui sont : 2' La Tasmanie, au sud de l'Australie, 5' La Nouvelle-Zélande, au sud-est, 4° La Nouvelle-Calédonie et les Salomon au nord-est, 5° La Nouvelle-Guinée au nord. Les géologues ont pu établir le synchronisme de plusieurs de ces îles par l'identité des roches qui les composent, leurs faunes et leurs flores anciennes ; mais il a été plus difficile de relie,: par la palontologie ces parages aux nôtres, car il est arrivé plusieurs fois que le même sédiment semblait renfermer des fossiles qui, chez nous, auraient caractérisé des époques géologiques fort distantes. Certains géologues attribuent ces divergences à ce que l'étude des terrains dont il s'agit n'est point encore suffisamment faite,
tandis que les autres pensent qu'il y avait réellement, à
chaque époque géologique, une notable différence entre les faunes et les flores de l'Australasie et de l'Europe ; cette opinion semble, du reste, appuyée par les faits actuels n'avons-nous pas, en effet, trouvé dans ces parages éloignés, une faune et une flore très-différentes des nôtres? N'est-il pas encore reconnu que la végétation actuelle de plusieurs