Annales des Mines (1870, série 6, volume 17) [Image 34]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

Les calcaires lithographiques d'Aizy. A^ 'Les calcaires hydrauliques de l'Isère et du Lémenc. 5' Enfin, au sommet, le calcaire de errias à terebratula

TERRAINS.

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PROVENCE. Cette opinion de M. Il é be r t sur l'absence du ter-

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phyoïdes, contenant une faune de Li7 espèce,',;, dont 32 sont nouvelles, tandis que 18 sont connues dans d'autres gisements néocomiens. Une des difficultés de la question était la présence, au milieu du

système lithographique d'Aizy et de Lém.mc, d'une brèche où M. Lory (i) avait cité : glypticus hieroglyphicus et ci'daris florigemma, c'est-à-dire des espèces essentiellement coralliennes. Depuis, M. Pictet (2) a donné un tout autre caractère à la faune de cette couche: il cite les beleinnites latus, ammonites privasensis, pecten Goldfussii, cyphosoma nobile, glypticus Loryi et les espèces coralliennes disparaissent : il reste cependant des fossiles jurassiques incontestés. Quant à la porte de France, M. Piclet (3) y a reconnu les Ammonites ptychoïcus et A. Liebigi de Stramberg, l'A. Staszycil des calcaires du Tatra et l'A. polyplocus. En résumé, à ses yeux il y aurait, à la Porte de France, au-dessous du néocomien contenant la faune de Bèrrias, une zone à terebratula janitor contemporaine des couches de Stra.mberg et du Tatra, reposant sur la zone à ammonites tenuilobatus ou jura blanc y des allemands. De plus, M. Pic let constate, dans cette localité, un mélange entre les formes néocomiennes et les formes jurassiques. Mais d'après M. Chape r (4), ce mélange n'aurait rien que de très-naturel et la Porte de France servirait just e ment à établir la continuité, interrompue ailleurs, de la faune jurassique et de la faune crétacée. Cependant M. Hébert (5) persiste à regarder comme oxfordienne toute la partie des calcaires de la porte de France qui est inférieure

aux couches à terebratula janitor. Quant au reste de la série,

M. Hé b ert (6) y reconnaît au moins onze espèces néocorniennes et pas une seule espèce jurassique; il admet donc que, à la Porte

de France comme à Bernas, les calcaires néocomiens reposent

rain jurassique supérieur dans le midi de la France a été contestée, au moins pour ce qui regarde la région provençale, par M. Co q ua n d (f). La démonstration de ce fait résulterait de l'étude de deux coupes. La première, Observée dans le vallon de Toulouze (banlieue de Marseille), offre, du haut en bas, la succession suivante :1° calcaire à requienia ammonia ; 2° néocomien à spatangus retusus ; 3° valenginien avec natica leriathan; a° calcaire lithographique avec polypiers et nérinées (200 mètres); 5° dolomies et calcaires magnésiens (15o mètres); 6° calcaire lithographique avec ammonites tortisulcatus et belemnites hastatus. La seconde coupe, celle de la chaîne des Dourbes, entre Digne et Barrême (Basses-Alpes), reproduit les particularités du calcaire de la Porte de France à Grenoble. On y observe, en effet : i° calcaire lithographique avec ammonites ptychoïcus et faune de Berrias; 20 calcaire lithographique avec ammonites calisto et hemi-

cidaris Purbeckensis; 3° calcaire lithographique avec aptychus latus et a. imbricatus (kimméridien de Solenhofen) ; Lt° calcaire lithographique avec cidaris florigemma ; 5° calcaire lithographique avec ammonites transversarius et a. tortisulcatus.

ESPAGNE.Les mêmes apparences se présentent en Espagne, où M. de Verneuil (2) a signalé l'étage tithonique. Les calcaires de cet étage forment le massif le plus élevé de la Sierra de Jaen, celui de la Majina, p,rès de Iluel ma, et se dirigent ensuite à l'ouest vers Martos, Alcaulete et Cabra. En ce dernier point on trouve la t erebratula diphya. Partout ailleurs les couches tithoniques ne se reconnaissent que grâce à leurs grands aptychus (a. latus, a. la-' mellosus), et à leurs ammonites (a. ptychoïcus, a. silesiacus, etc.). Sur le versant opposé de la chaîne, on retrouve ces couches au sud d'Alcala-la-Real, où elles sont en contact avec les marnes blanches à petites ammonites et à belemnites latus.

directement sur les calcaires oxfordiens, par suite de l'absence de l'étage jurassique supérieur. Bulletin de la Société géologique, XXIII, 518. Elude provisoire des fossiles de la Porte de France, d'Aixy et de Lémenc. Bulletin de la Société géologique, 'XXV, 84. Bulletin de la Société géologique, XXV, 958. Bulletin de la Société géologique, XXV, 821., Comptes rendus, 20 mai 1867.

TERRAIN CRÉTACÉ INFÉRIEUR. ANGLETERRE.

M. J.-F. Walke r (3) a recueilli, dans le grès

vert inférieur d'Upware, de nombreux brachiopodes, dont il est Bulletin de la Société géologique, XXV, 909.

Explication sommaire de la carie géologique de l'Espagne, si.

Savy, 1869.

Geol. Mag., V, 399.

Paris,