Annales des Mines (1870, série 6, volume 17) [Image 19]

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EXPÉRIENCES SUR LE GRILLAGE

DES BLENDES ARGENTIFÈRES,

cédents, et MM. Malagutti et Durocher ont signalé quelque chose d'analogue à propos des pyrites du Iluelgoat. Il y a donc un composé réfractaire à l'action, si puissante ce-

gile associée au calcaire pouvait être la cause déterminante de la préservation observée; que l'argent, dès lors, devait se trouver à l'état de silicate, ce qui rendait son extraction ultérieure presque impossible par tout autre mode que la fusion avec des matières plombeuses. On procéda alors à quelques nouvelles séries d'essais;

pendant, de la litharge, et pour l'argent une affinité plus énergique que celle qu'il manifeste pour le plomb. Il est cependant difficile, vu le mode de conduite des essais, d'admettre l'existence de composés sulfurés dans les scories. Dans les minerais de plomb eux-mêmes on rencontre des

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les unes avec de l'argile, les autres avec du calcaire pur, d' autres avec d'autres corps ne présentant pas les incon-

écarts analogues, et, tandis que quelques-uns donnent à l'essai au creuset de fer, soit avec du carbonate de soude, soit avec un fondant plus complexe, des boutons tenant tout le fin de la prise d'essai, d'autres, au contraire, n'en abandonnent ainsi qu'une partie ; la teneur ainsi déterminée est trop faible et, pour fixer leur richesse exacte, il convient d'avoir recours à l'essai direct pour argent. D'ailleurs il y a toujours dans les usines à plomb bonification au traitement, et constamment les quantités produites

vénients chimiques de la chaux. Avec le blanc de Meudon la préservation est complète ; avec l'argile aussi et dans ce dernier cas partie au moins de

dépassent pour l'argent ce que faisaient présumer les

pulvérulentes, des calcaires pulvérisés aux blendes en

essais.

sable grossier, et un simple tamisage après l'opération permettait d'isoler presque exactement les deux produits.

En ce qui touche les blendes de Pontpéan le procédé était donc trouvé ; il est vrai qu'on pouvait lui adresser

l'argent est en effet à l'état de silicate; les autres corps essayés, fer, fonte, charbon, etc., sont.sans action. Il fallait donc chercher autre chose ; la préparation mécanique étant impuissante à séparer les composés calciques des minerais, on employa des substances de calibre différent. On mélangeait des calcaires en grains aux blendes

Seulement, on constata alors un fait nouveau et fort

Il y avait d'abord celui d'appauvrir les minerais, reproche bien capital dans un traitement qui brûle ii de houille pour i de métal réalisé ; celui encore d'introduire

imprévu, le minerai ne renfermait plus d'argent et ce métal s'était entièrement porté sur le calcaire; les traces d'argent que conservait le minerai provenaient de l'écrasement accidentel de quelque fragment calcaire dans les brassages du

dans ses matières des combinaisons sulfurées de chaux qui, détruites à la réduction, pouvaient régénérer de la blende

mélange. Le problème se simplifiait dès lors beaucoup, et la sépa-

et par suite diminuer le rendement, en ne laissant pas en outre de gêner la désargentation ultérieure ; celui enfin, beaucoup moins fondé, croyons-nous, en cas de persistance des combinaisons oxydées du calcium, de favoriser l'attaque des moufles, cornues ou creusets. On avait aussi objecté que les calcaires employés étant impurs et il devait en être ainsi pour ne pas fonder un procédé sur des exceptions non réalisables en grand Par-

ration de l'argent semblait assurée dans des conditions

quelques reproches.

fort pratiques; restait à détruire la combinaison formée et à extraire le métal de sa nouvelle gangue. L'examen sommaire des produits argentifères, montra qu'ils se composaient de chaux libre, de sulfate et d'oxysulfure ou sulfure de calcium ; sa clésargentation menaçait donc d'être laborieuse, car on ne pouvait songer à chlorurer ni à amalgamer, et la fusion avec des matières plomTOME XVII, 1870.

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