Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 278]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

527

MÉTALLURGIE DU PLOMB.

NOTES ADDITIONNELLES.

Commern, et Herbst de Call, près Mechernich (Eifel). C'est une erreur que j'ai partagée moi-même, et que je tiens à

i° Le zingage proprement dit se fait par ascension, comme à la Pise et dans le procédé de M. Cordurié ; et c'est bien à M. Roswag qu'est due l'idée d'emprisonner le

526

rectifier pour rendre à chacun ce qui lui appartient. Je dois observer d'abord que le procédé de M. Parkes a été pratiqué à Llanelly, dans le pays de Galles, dès l'année

855 ; puis je dois surtout mentionner les travaux de M. Rbswag, ancien élève de l'École des mines de Paris, qui,

dès cette même année, s'occupa en Espagne de la désargentation par le zinc. Il fit ses essais à l'usine de la Réunion à la Carolina. Un premier brevet fut pris en Espagne, dans le courant de l'année 1859; un brevet plus complet, en France le Si janvier 1861, en Belgique le ii février et enAngleterre le 24 août de la même année; enfin en Italie le 27 février 1862. De nouvelles additions portent en France,

zinc dans un étui en tôle percé de trous, et de le promener, en cet état, au fond du chaudron plein de plomb fluide, jusqu'à Ce que le deenier fragment soit fondu. M. Roswag détermine la proportion de zinc par tonne d'après la formule empirique z 10 0,019t, où t représente en grammes la teneur des plombs par tonne, et z en kilos, le poids de zinc à ajouter. On supprime le terme constant 10 lorsque le plomb d'ceuvre est déjà zingueux. J'observerai toutefois que cette formule donne des proportions de zinc un peu élevées, lorsque le plomb est riche. M. Rosvvag recommande aussi l'affinage préalable des

en Belgique et en Espagne les dates des 31 janvier, 3 février et 5 août 1862. Mais M. Boswag ne s'est pas contenté de prendre des brevets: il installa son procédé en 1862, à l'usine à plomb de Sampierdarena à Gênes, où il fonctionnait encore l'année dernière. En 1863, après trois mois d'essais comparatifs, dirigés par M. Roswag lui-même, la désargentation par le zinc fat également adoptée par MM. Forster, Blackett et Wilson dans leur usine de Tynelead Works à Newcastle.

plombs impurs et l'addition successive du zinc avec des

Ces derniers essais amenèrent M. Roswag à une sorte de procédé mixte qui est mentionné dans de nouveaux brevets additionnels, puis en janvier et février 1865. Il conseille

5° L'alliage triple argentifère est partiellement liquaté, s'il renferme un excès de plomb ; puis on le traite en tous

de pattinsoner d'abord, soit les plombs pauvres, soit les plombs riches, de façon à les amener à une teneur moyenne

d'environ 1.400 grammes par tonne. En cet état, on les soumettrait à la désargentation par le zinc. Quant à l'opération elle-même, M. Roswag la pratique de la manière suivante (*) . (*) On trouve une description fort abrégée de la méthode dans l'ouvrage de M. Roswag sur les Mélaux précieux, 186i., p. AS.

intervalles de repos plus ou moins prolongés. 2° L'épuration du plomb pauvre qui retient trois quarts

p. ioo de zinc, se fait au four d'affinage ordinaire. On

maintient le plomb au rouge sombre et brasse le métal de temps en temps à l'aide d'une perche (le poling anglais). On décrasse par écumage et pousse à la fin jusqu'à la fusion de la litharge, sinon le zinc n'est pas éliminé. C'est là le' côté faible du procédé, auquel a remédié M. Cordurié.

cas sur une coupelle anglaise chargée de plomb pour oxyder le zinc par la litharge, et ramener l'argent dans le plomb restant. On soutire ce dernier dès qu'il renferme deux à trois p. 100 de métal précieux. On achève l'affinage sur une coupelle neuve. Ce mode de traitement occasionne des pertes, car une partie du zinc métallique se volatise sur la coupelle et entraîne de l'argent. M. Roswag avait aussi essayé le traitement de l'alliage triple par l'acide sulfibrique étendu. Il pensait ainsi enlever