Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 277]

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MÉTALLURGIE DU PLOMB.

NOTES ADDITIONNELLES.

crasses blanches et les fumées, l'écart entre l'&,sai des minerais et le rendement du réverbère ne serait que de

tifères de Pontpéan, dont j'ai dit deux mots à la page 559

1,07 unités. En réalité, lorsqu'on part des données du tableau précédent, on trouve pour la somme des trois sortes de plomb 76o°, o8, y compris l'antimoine que renferme le plomb dur; ce qui donne pour l'écart proprement dit 5,54 unités ou 4,20 p. ioo du plomb contenu.

En 186o, M. Gillon, alors directeur d'Engis, avait essayé lui-même le traitement de ces blendes. Après grillage,

Enfin, si l'on y ajoute le déchet résultant de la désar-, gentation, qui n'est que de 10,35 par 1.000 kilogrammes de plomb à cause de la pauvreté et de la pureté des plombs soumis au pattinsonage, on trouve finalement, comme déchet total, 4,o4 unités ou 5,09 p. ioo du plomb du minerai donné par l'essai, chiffre qui en effet est trèspeu élevé. Mais il convient pourtant de rappeler, d'autre part, que

le plomb dur et le plomb commun retiennent la majeure partie de l'antimoine du minerai, et qu'à Tarnowitz, sur un minerai plus riche en argent et plus pauvre en plomb (73 au lieu de 8o p. loo), le déchet total n'est également

que de 4,7 par ioo de minerai. Sous le rapport de la qualité, le plomb du Bleyberg pa-

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de mon mémoire.

on les réduisait pour zinc, puis on soumettait les résidus à une fonte pour plomb. On s'est arrêté parce qu'on perdait ainsi jusqu'à 5o p. too de l'argent des blendes. Plus tard, M. Vivian de Swansea les traita aussi d'abord pour zinc, puis soumit les résidus à une fonte pour mattes, en y ajoutant des pyrites de cuivre. La matte de cuivre ainsi obtenue était enfin désargentée selon la méthode bien connue du Mansfeldj. La perte fut également assez forte.

Aujourd'hui ces mêmes blendes, se traitent à Swansea, chez MM. Dillwyn, en enlevant d'abord l'argent. On grille, puis dissout l'argent, à l'état de sulfate, d'après le principe du procédé Ziervogel. Les résidus lessivés sont réduits pour zinc. J'ajouterai, si je suis bien informé, que, le grillage se fait dans des fours Gersteninifer. A l'occasion du traitement de ces blendes, il conviendrait de citer aussi les expériences entreprises à Pontpéan même par M. Simonnet, alors ingénieur de la mine en question.

raît supérieur à celui de Tarnowitz; voici du moins les

Mais je préfère renvoyer le lecteur au compte rendu spécial que les Annales des mines vont publier sous peu sur ce

chiffres, que me transmet M. Gillon, résultant d'un examen comparatif fait par experts :

sujet.

Plomb du Bleyberg .

Plomb de Tarn°, itz

FER p. 100.

CUIVRE

0,00119 0,00147

0,00064 0,00192

p. 100.

5. La clésargentation des plombs d'ceuvre par le zinc tend de jour en jour à supplanter le pattinsonage. L'une des dernières livraisons du Journal des mines de Berlin renferme un article sur son adoption dans les usines du Hartz (*). L'auteur de cet article, M. Illing, cl'Andreasberg,

paraît croire que depuis les essais, entrepris en 1852 par Karsten à Tarnowitz, le zingage des plombs d'ceuvre ne fut

Ancun des deux ne renfermeraient d'ailleurs ni anti-

repris, comme procédé métallurgique, qu'en 1866, à la

moine, ni zinc. 4. M. Gillon, qui vient de visiter l'Angleterre, me donne aussi quelques détails sur le traitement des blendes argen-

suite des nouvelles expériences de MM. Pirath et Jung de () T. XVI (i868), p. 49.