Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 18]

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EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE. 4 métropole par un peu moins de 5 dix-millièmes de chaux (*). Ils ont reconnu qu'une partie seulement des matières fertilisantes était précipitée et que le dépôt conservait de l'odeur. Quant au liquide il demeurait louche même après plusieurs heures de repos et était susceptible d'entrer Cie nouveau en fermentation par suite de la quantité de matières organiques qu'il contenait en dissolution. Ces essais ont été repris par M. Thomas Way, qui a employé la chaux à une dose un peu moindre. Il a constaté que 2 dix-millièmes suffisaient à produire tout l'effet qu'on en pouvait attendre. Ses analyses constatent les résultats très-importants que voici : 0 la chaux ne précipite que la matière organique en suspension qu'une filtration eût séparée, mais ne précipite pas la matière organique engagée en dissolution ; 2° l'ammoniaque fixée dans le précipité provient uniquement de la partie insoluble ; 5° la potasse soluble n'est pas fixée ; les cinq sixièmes de l'acide phosphorique sont précipités (**). Le traitement par W. chaux n'ajoute donc au dépôt séparé

(*) Exactement 06%285 de chaux par litre d'eau d'égout. (**) Voici, d'après M. Ronfla, le tableau des analyses faites sur les eaux de l'égout de Northumberland, 'puisées en mars 1859 : MATIÉBES PArt NATUnE DES SUBSTANCES.

soluble. Matière organique insoluble Chaux. Magnésie. Soude.

Potasse. Chlorure de sodium Acide sulfurique Aride phosphorique Acide carbonique.

Silice, oxyde de fer, etc Ammoniaque

après avant l'épuration. l'Cpuration. pr5cipit6es. grantutes. 0,2770 0,5530 0,1445 0,0202 0,0570 0,0522 0,3766 0,0762 0,0375 0,1284 0,0884 1,0160 1,100

grannne, 0,2760

0,1320

0,0/34 0,0322 0,0542 0,3494 0,0854 0,0054 0,0740 0,0032 1,0262

0, 107

gramme, 0,505 0,213 0,003 0,014 0,016 0,029 0,127 0,085 0,992 0,040

PROCÉDÉS CHIMIQUES.

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par Un simple filtrage aucun élément fertilisant si ce n'est de l'acide phosphorique. Ces résultats sont plus défavorables encore quand les eaux d'égout ne sont pas fraîches, c'est-àdire quand elles ont subi un commencement de putréfaction; en ce cas il y a un dégagement d'ammoniaque et des odeurs désagréables. Des essais en grand, entrepris pour le compte de la ville de Londres, par les Dr' Hofmann et Franckland, en 1850

et 186o, ont eu pour objet de constater la valeur respective, comme désinfectant, de la chaux, du chlorure de chauxet du perchlorure de fer. Ces essais, par la quantité de matières employées, se rapprochent tout à fait des conditions ordinaires de la pratique. Les auteurs en ont rendu compte en ces termes, dans leur rapport au conseil métropolitain des travaux : « Afin, disent-ils, de nous « Mettre à même d'opérer sur une échelle suffisante, des

bassins en briques, doublés de ciment, et contenant chacun 7.500 gallons (54. mètres cubes 1/2) , furent construits à l'embouchure de l'égout King's Scholars Pond. Les eaux étaient élevées dans ces bassins au moyen d'une

pompe à vapeur, et les divers désinfectants étaient mé, langés, soit en les introduisant clans le jet au fur et à mesure du remplissage, soit en les agitant mécaniquement au sein de la masse liquide. «De plusieurs expériences ainsi conduites, il ressort que « Chacun des 5 agents susmentionnés (le perchlorure de « fer, le chlorure de chaux et la chaux) peut désinfecter

immédiatement les 7.5oo gallons, quand on les applique dans les proportions suivantes Perchlorure de fer. . Chlorure de chaux. . Chaux.

.

.

1/2 gallon.

.

.

5 livres (C.C154)

t bushel (8 gallons).

« Il en résulte que i million de gallons (4.545 mètres cubes) d'eau d'égout exigent respectivement :