Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863. [Image 268]

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VALLÉE JH L'ISÈRE. 261 le chemin du Sappey et sur celui de Meylan. D'après cette disposition, il est impossible de voir nettement sur quoi il re- pose; cependant on aperçoit au-dessous de lui, à là base des couches peu inclinées de l'une des carrières de Corenc, un schiste noir, argilo-calcaire, qui pourrait être un petit affleu- rement de lias. L'église de Corenc est bâtie sur les couches qui établissent un passage entre le calcaire (a) et les schistes à posidonies {b). Le calcaire de Corenc, immédiatement inférieur aux schis- tes à posidonies (b), et caractérisé par Y Ammonites bakerim, me paraît correspondre encore à nos calcaires sous-oxfor- diens (a) du Collet de Mens et de la route de Vif au Mones- tier; il répond, comme eux, à l'assise n° 5 de la coupe de Xlrussol (§ 24). Il est un peu ferrugineux et rappelle ainsi cette derrière localité, ainsi que les couches à minerais de fer de Privas. Sa structure, en partie oolilhique, pourrait porter à penser qu'il représente l'étage delà grande oolithe, où Y Am- monites bakerim peut se rencontrer ; mais, d'autre part, cette môme structure oolithique peut le faire rapprocher du calcaire à oolithes ferrugineuses contenant le minerai de fer de Cha- naz (Savoie) ; or, ce dernier, très-riche en fossiles, appartient encore au même horizon géologique que le minerai rouge compacte de Privas, à l'horizon des minerais de fer sous-oxfor- diens du Jura et de beaucoup d'autres pays. Pour fixer défi- nitivement la classification du calcaire de Corenc, il faudrait y rencontrer quelques fossiles caractéristiques ; ce serait une découverte intéressante, surtout s'il arrivait que ces fossiles appartinssent au groupe oolithique inférieur. Les schistes à posidonies [b) recouvrent immédiatement le calcaire de Corenc (a) et l'environnent de toutes parts, comme nous venons de le dire; on marche constamment sur ces schis- tes depuis l'église de Corenc jusqu'à Monlbonnot; ils reposent sur un calcaire dur, analogue à celui de Corenc, qui affleure à la base du mamelon de Montbonnot, au bord de la plaine.