Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 84]

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AÇ;QI,OME.IIATION De$ CO:1111USTIBLES MINÉRAUX.

d'une extremi4té à l'autre. tne ;poulpe, ou LOUe ;à tympan, verse le goudron en tête de l'auge; line chaînette à godets,. le ,charbon. En hiver, ,dans .les Climats rigoureux, il faut chauffer le goudron,. Ji)e range, la, tpet,e arrime directement par :une trémie sous, l',appaueil ,eompresCeur.. .Au braieqs., la pâte .SQ priàpaire le iuê.ine,..mais à chaud, pour fondre le niiment. tfusioriia brai et le ni almage lamasse peuvent se Wire 41 nu .sous l'action directe de la chaleur, ou bien incliireaement parla vapeur à haute pressipn. Qu sest servi d'abord du ;chauffage à feu direct,; c'est le:procédé imaginé par N. ;Marsais à Bérard, :et qui fonctionne encore aujourd'hui dans f usine ;de iGivoïs. L'appareil sei compose ,d'un four ,cylindilque coucbé , dont la sole en fonte peut s'entr'ouver en vue .du .déchargement. Un arbre

horizontal à palettes brasse la pâte, et lin .foyer latéral la maintient chaude.. Une charge de 46o à .48o kilogrammes est, chauffée en 20 minutes à environ 85 it go degrés. Le. chargement se fait à l'aide d'une trémie supérieure, dans laquelle le charbon est amené froid par une chaîne à godets, tandis que le brai Ir arrive chaud et fondu. Une disposition analogue avait été adoptée à l'ancienne usine de. la4otte, de la compagnie .de Blanzy, aujourd'hui abandonnée. Elle est décrite dans la aimie de M. Payen, 5" édition, et dans le tome à du emie inustriel. Ce système de chauffage direct, dans un four ouvert, a l'inconvénient de chauffer trop fortement certaines parties du Mélange, et d'pecasionner ainsi la décomposition partielle .clu. bitumeciment. A l'usine de Montigny, près Charleroi (*), le nialapge se faisait dans un long tube horizontal en tôle de 2Qmètres, chauffé extérieurement par un double foyer. Ce setème., qui n'est plus employé, participe aux Mente que je viens de signaler. .4.e chauffage de la pâte à l'aide de la vapeur d'eau pa(>moilic li;p.iglii.rtery. page

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AGGLOMÉRATION DES COMBUSTIBLES MINÉRAUX.

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raît d'invention anglaise. il en est question dans unepatente prise en Angleterre par un sieur Dobrée, le '8 août 1848. Sur le continent, la ,première application en a,été faite par

M. Évrard, .à la Chazotte, en .e855; ses brevets sont des 15 janvier et :25 juin i855; M. Évrard chauffe -d'abord le charbon avant le mélange, puis la pâte elle-même (*). La houille menue, destinée à l'agglomération, est !versée dans

une trémie entôle à doubleparoi. La vapeur qui; remplit l'intervalle .:s'écoule directement au milieu du charbon même par un tertainnombrede très-petits trous. Du moins on opère;ainsi lorsque le charbon est :sec, car lorsqu'il est

mouillé,: il faut .plutôt le sécher à l'aide de vapeur surchauffée, circulant simplement entre -les deux parois. Il faut que le menurenferme aumaximum 7 à 8 p. 100 d'eau. Mais le calcul montre qu'en opérant sur du charbon sec, à 5 p. loo de vapeur ,suffiraient, à la température de 1500, pour amener le charbon à près de .100°. . Le charbon ainsi chauffé est transporté par une 'chaîne godets .dans une auge horizontale ouverte, .ponrVue d'une enveloppe à -Vapeur et contenant une hélice à mouvement lent, tandis que le brai , gras, préalablement fondu dans une chaudière, .y est versé également par un appareil. spécial. L'hélice opère un premier mélange et conduit la pâte dans 'un malaxeur vertical,. sorte de cylindre en tôle, à double paroi, également,thauffé .par un courant .de vapeur. Un arbre mobile, placé dans l'axe du cylindre et muni de palettes tranchantes, ,`y opère le malaxage. .La hauteur du cylindre est ide -et doit dans tous les cas ne pas dépasser 2 mètres, .pour ne pas augmenter outre mesure le travail de l'arbre à palettes. De là la pâte se rend :directement, par des couloirsin aines, à l'appareil compresseur, où il suffit qu'elle arrive à la température moyenne de 5o àlin° (*) Notice sur l'usine de la Chazotte ; par M. Évrard. Bulletin le la Société nzinérale, tome iv, page 9.61.

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