Annales des Mines (1863, série 6, volume 4) [Image 245]

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TRAVAUX D'AMÉNAGEMENT

DES EAUX MINÉRALES.

furent confiées à des médecins, à des ingénieurs et à des chimistes, pour l'examen des questions se rattachant à l'amélioration des eaux et des bains. La mission la plus in-

époque ; les besoins n'avaient pas encore atteint les limites des ressourcés thermales dont on disposait alors. D'un autre côté, les études de nos chimistes n'avaient pas encore porté, comme elles l'ont fait depuis, avec tant de talent, sur la nature et sur la conservation des eaux miné-

téressante est celle qui fut constituée en 1776, qui continua

jusqu'en 1792, et dans laquelle Vend, Bayen et les ingénieurs en chef Moisset et Lomet furent chargés, avec titre d'inspecteurs généraux, d'étudier les améliorations des eaux et des bains dans les provinces de la Guyenne et du Languedoc. C'est à cette mission que l'on doit les notes de Vend, le livre de Bayen sur Luchon, les travaux hydrauliques de Moisset à .Baréges, ainsi que le mémoire de Lomet

sur les eaux minérales et sur les établissements thermaux des Pyrénées.

Pendant la troisième époque, les voies de communication, facilitant l'accès de nos principaux bains, se multiplièrent. On y rattache l'ouverture des routes spéciales d'Ax, de Luchon, de Baréges, des Eaux-Chaudes, du Castéra, etc., etc. Quatrième époque : de 1800 à 1858. - Dans une quatrième époque, comprise entre 1800 et 1838, l'attention du corps médical, un instant détournée, se reporte de plus en

plus vers la médecine hydro-minérale. De nombreuses voies de communication s'ouvrent vers nos stations thermales, et des constructions importantes, dans lesquelles on se préoccupe davantage de l'appropriation régulière, s'élèvent successivement à Baréges (bains Polar, Dassieu, Lachapelle), à Cauterets (Raillère-Espagnols) , à Bonnes, à

Luchon (bain Richard), à Plombières (bain Romain), à Bains, à Bourbonnes (bain civil), à Uriage, etc., etc. Dans ces constructions le bain commun s'efface de plus en plus et fait place au cabinet de bain. Toutefois la piscine persiste avec amélioration à Plombières, à Baréges, à Luxeuil, et notamment au mont Dore. La recherche, le captage et l'aménagement des sources ne reçurent que de rares applications durant cette quatrième

rales.

Parmi les travaux de cette époque, on compte la création du parc de Vichy, par décret impérial de Cumbingen 8o9) et la fondation du grand établissement de cette station, à la-; quelle Madame, duchesse d'Angoulême, contribua personnellement. On remarque également la construction du bain du mont Dore (Ledru, architecte), auquel les conseils de feu Michel Bertrand ont imprimé un cachet spécial, sous le rapport de l'appropriation thermale. Nous arrivons à Cinquième époque : de 1838 à 1865. l'époque actuelle, comprise de 1858 à 1863. Elle est de beaucoup la plus féconde en travaux d'amélioration. Elle a pour elle quatre causes principales de développement : 10 la facilité et la rapidité de locomotion, dues aux chemins de fer ; 2° une préoccupation plus générale et de plus en plus attentive du corps médical vers le traitement hydro-

minéral, préoccupation qui a déjà été la source d'importants progrès qu'il appartient à d'autres que nous d'indiquer ; 5° les recherches si remarquables de la chimie moderne sur la composition, sur le classement et sur la conservation des eaux minérales ; 4° enfin des connaissances plus étendues et mieux arrêtées sur la constitution géologique du sol et sur l'hydrologie souterraine. L'analyse des travaux de cette époque serait longue. Nous la résumerons par les indications statistisques suivantes En 1858, on comptait en France 179 stations thermales exploitées, se décomposant ainsi 114 stations balnéaires - 65 stations dans lesquelles l'eau minérale n'est administrée qu'en boisson, ou expédiée après puisement.