Annales des Mines (1863, série 6, volume 4) [Image 160]

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FILONS DE GALÈNE ARGENTIFÈRE

DE VIALAS (LOZÈRE).

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et 1.000 kilog. d'argent ; elle s'est élevée à 1.5oo kilog. en CHAPITRE PREMIER.

1856, sous l'habile direction d'un ingénieur du Harz, M. Wimmer, que des circonstances de famille ont rappelé

DESCRIPTION DES MINÉS DE VIALAS (LOZÈRE).

trop tôt dans sa patrie. Mais, bientôt après son départ,

La situation des mines de Villefort et Vialas a été décrite à différentes époques ; les mémoires les plus récents, et en même temps les plus étendus, sur ces mines ont été publiés par M. l'ingénieur Lan; dans les Annales des mines, en 1854 et en 1855. Ces publications font parfaitement connaître l'état de ces mines en 1854, c'est-à-dire très-peu de temps avant les travaux de recherche qui, dans ces dernières années, ont permis à l'exploitation d'atteindre un degré trèsremarquable de prospérité. M. Lan a donné dans ses mé-

l'épuisement prochain des minerais reconnus a forcé à faire de grands travaux de recherche et d'aménagements ; leur résultat le plus immédiat, mais non pas le plus important, a été de porter la production à 1.92o et 1.950 kilog. d'argent en 1861 et 1862. Ces travaux ont permis de reconnaître exactement les relations des filons, exploités dans des quar-

moires les plus grands détails sur l'historique des mines et sur les dispositions des veines : je pense donc devoir passer très-rapidement sur la partie que M. Lan a traitée bien complètement ; je n'insisterai que sur les points les plus importants, les caractères des filons, des croiseurs et des failles, tels qu'ils ont été mis en évidence par les travaux récents. S

Historique.

L'époque .à laquelle a commencé l'exploitation de la galène argentifère à Vialas est encore incertaine; elle est trèsancienne, puisque dans certains quartiers de la mine on a

trouvé des traces d'exploitation par le feu. Les travaux modernes ont été entrepris en 1781 sur des affleurements assez riches que le hasard fit découvrir, au moment où l'usine était établie à Villefort et traitait la galène exploitée dans les mines des environs. La fonderie est restée à Villefort jusqu'en 1827, époque à laquelle les mines de cette région ont été complétement abandonnées, et toute l'activité de l'entreprise concentrée à Vialas. La production annuelle a varié généralement entre 7oo

tiers assez éloignés, de distinguer nettement les veines métallifères, l'influence des croiseurs et des failles, c'està-dire de créer pour les mines de Vialas un ensemble de renseignements équivalent aux traditions des districts métalliques de l'Allemagne; et c'est là ce gni assure l'avenir des mines de -Vialas.

Les schistes qui entourent le massif granitique de la Lozère présentent de nombreux affleurements de galène plus ou moins argentifère, des filons stériles, quartzeux ou barytiques, des systèmes de failles et de cassures, dont l'ailogie avec ce qui est connu maintenant à Vialas est parfaitement évidente. Les études faites dans une localité spéciale acquièrent par là une importance considérable ; elles permettent de diriger avec. sûreté des travaux de recherches

dans un grand nombre- de localités, et j'ose espérer que dans un avenir assez rapproché cette partie de la France pourra produire un poids considérable d'argent. S 2. Aperçu géologique.

La géologie de la contrée est parfaitement connue par les belles cartes qui ont été dressées par M. Émilien Dumas ; leur exactitude est bien appréciée par toutes les personnes qui ont eu besoin de les consulter : je ne me permettrai donc pas d'aborder ce sujet.