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sible à passer en même temps par l'état pâteux au moment de la montée. En rapprochant ces indications de celles que j'ai données en parlant des coupages ou mélanges des fontes, on peut arriver assez facilement dans la pratique à reconnaître la nature des fontes qui doivent être mélangées avec celles qui donnent lieu à un traitement difficile ou à des déchets trop abondants, tout en fournissant cependant un produit de qualité acceptable. Il existe un moyen qui permet d'éviter les coupages et
de préparer directement les fontes pour le traitement à l'appareil Bessemer. Il consiste à opérer sur la composition du lit de fusion destiné à être passé au haut fourneau. Les renseignements contenus dans le rapport du comité royal italien en fournissent un très-bon exemple. Les foutes de Follonica, obtenues avec des minerais de l'île d'Elbe, qui ont été rendues manganésifères par addition au lit de fusion de minerais de manganèse pauvres, se sont montrées bien plus régulières d'allure que celles qui ont été produites sans cette addition. Je ne saurais trop recommander de généraliser ce mode de préparation qui permet d'introduire dans la foute tous les corps dont la présence est nécessaire pour assurer la régularité des combustions successives et conserver la fluidité dans toutes les périodes du traitement; il y a là toute une série d'essais à tenter, particulièrement pour l'attaque
du soufre et du phosphore, essais dans lesquels on sera guidé par l'exposé qui précède. C'est surtout en vue de l'allure et de la facilité du traitement que les additions au lit de fusion devront être faites. Nature des produits obtenus.
Lorsqu'on a opéré sur des fontes au coke ou au bois provenant de minerais reconnus aciéreux, tels que les minerais de Suède et les minerais carboratés ou hématites manga-
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nésifères employés industriellement dans les élaborations pour acier, on est arrivé, dans les expériences citées et dans celles qui ont été publiées jusqu'à ce jour, à obtenir par le traitement direct à l'appareil Bessemer un produit fondu,
homogène, étirable et prenant la trempe qui, il y a tout lieu de l'espérer, figurera avec avantage dans l'industrie sous le nom d'acier Bessemer. Cet acier, outre l'économie de sa production sur laquelle je reviendrai, se présente avec une soudabilité qui semble plus marquée que celle des aciers fondus ordinaires ; et il
paraît avoir la faculté de tenir mieux au feu, c'est-à-dire de craindre moins la détérioration à une chaleur vive que ne le font en général les aciers fondus de qualité comparable
obtenus de minerais analogues par les autres méthodes. Une plus longue expérience industrielle montrera si ces avantages sont aussi réels qu'il y a lieu de l'espérer. Le traitement des fontes provenant de minerais sans qualités, réputés non aciéreux, telles que celles de Mongiana, ne donnent que très-difficilement, parfois accidentellement, un produit étirable qui n'a pas les propriétés de l'acier. Je ne connais pas d'exemple qui permette d'espérer le traitement des fontes blanches au coke n° 5, des fontes obtenues par surcharge ou réputées phosphoreuses ou très-sulfureuses, ou enfin de fontes qui ne donnent que des fers inférieurs.
En conservant l'addition finale de fonte cristalline aciéreuse de Siegen, si l'on opère dans l'appareil sur des fontes au coke ou au bois donnant, par l'affinage, de bon fer, mais réputé peu ou point aciéreux ; et, plus généralement, si l'on opère sur des fontes d'affinage que le puddlage pour acier ne juge pas avantageux d'accepter parce qu'elles donnent des aciers sans qualités, on peut encore espérer d'obtenir, mais toujours avec plus de difficulté et d'incertitude que pour les fontes aciéreuses, un produit fondu, étirable, ayant l'aspect de l'acier plus ou moins dur. Ce produit a l'inconvénient de
prendre faiblement la trempe et surtout celui de perdre Toms IV, 1865.
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