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DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION
DE L'OR EN CALIFORNIE.
Gold-Hill, les proportions relatives de l'or et de l'argent ont varié comme suit :
bande centrale, la diorite présente une dégénérescence remarquable, elle perd son amphibole, se pénètre de mica et de chaux carbonatée, et en même temps elle devient auri-
Près des affleurements. A 20 mètres de profondeur. A 5o mètres de profondeur.
.
or, 651; argent, 5oo or, 462; argent, 450
.
or - 33; argent, 93'
Les usines établies pour traiter ces minerais ont dû être
entièrement transformées; au début, on retirait l'or seul par bocardage et par amalgamation en présence de l'eau tiède aujourd'hui on cherche à ne retirer que l'argent par la méthode d'amalgamation de Freyberg. Ce gisement de Gold-Hill n'est pas, à proprement dire, un véritable filon, les travaux faits pour le reconnaître ont
montré qu'il ne s'étendait pas au delà de 200 mètres eu direction, et que sa puissance allait en diminuant rapidement du milieu du gîte à ses extrémités, de sorte qu'on doit considérer cet amas de quartz aurifère comme un gisement de contact dérivant de la diorite voisine. Cette diorite est à base d'oligoclase , fortement magnétique et riche en fer titané ; elle est de tout point semblable à celle que nous avons trouvée en Californie, dans le voisinage des terrains de schistes anciens métamorphiques, renfermant des filons de quartz aurifères, évidemment contemporains de la roche éruptive. On est ainsi amené à penser que c'est cette diorite qui a entraîné avec elle, lors de son émission, cet or qui a si grandement enrichi ces contrées. Les faits que l'on observe à la mine Armagosa me semblent
devoir laisser peu de doute à cet égard. On trouve à Armagosa, au milieu d'un terrain de schistes métamorphiques, un dyke de diorite que l'on peut suivre sur la direction N.-E. S.-0., sur un prolongement de plusieurs milles. La roche en est formée par un mélange grenu d'oligoclase et d'amphibole verte, mais cette composition n'est constante que vers le centre du dyke, sur une épaisseur de 3 ou 4 mètres; en dehors et des deux côtés de cette
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fère. D'un côté, du côté de l'est, le mica et la chaux carcliorite s'est transformée en
bonatée sont trèsrares; la
une pegmatite également aurifère, à base d' oligoclase. C'est
dans cette roche, formant une sorte de veine de n mètre à 1'40 de puissance juxtaposée à la diorite, que se sont concentrés les travaux d'exploitation. Les minerais rendent de ioo à 5oo francs d'or à la tonne, au dire des mineurs.
De l'autre côté du dyke central, du côté de l'ouest, la diorite, en perdant son amphibole, s'est pénétrée d'une plus grande abondance de mica et de chaux carbonatée; il s'est
formé une roche de texture granitoïde, par la réunion de cristaux d'oligoclase, de rhomboèdres de chaux carbonatée et de piles hexagonales de mica, avec cristaux isolés d'épidote. Cette nouvell.e roche est aurifère comme la pegmatite, mais elle n'est pas exploitée; son épaisseur est donc inconnue. Ce gisement d'Armagosa présente, comme on le voit, un exemple remarquable de liquation opérée au milieu d'une masse éruptive ; au centre, la roche est devenue stérile, et ses bases sont restées combinées à des acides fixes, tandis que l'or s'est porté vers la périphérie de la masse, en même temps que les bases s'y combinaient à des acides volatils, l'acide carbonique et le fluor. Ce dyke dioritique aurifère d'Armagosa , les relations du gîte de Golc1--Hill avec le massif de diorite qui le surmonte, l'existence de filets quartzeux aurifères que j'ai signalés dans la même roche à la mine de Wisconsin, près de Gran-Valley, me semblent démontrer que l'or est arrivé au jour à la suite des diorites.
La formation actuelle des filons quartzeux aurifères par les sources thermales de Steamboat, fait en quelque sorte revivre sous les yeux le phénomène qui a produit les filons anciens. Enfin les terres aurifères exploitées à Gold-Hill e