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DU GISEMENT ET i)E L'EXPLOITATION
ne saurait donc s'expliquer par le fait d'une alluvion prove-
nant de la destruction d'une roche aurifère ; mais si l'on observe la continuité de l'or depuis le pied des collines jusqu'au sommet où viennent percer les affleurements siliceux, et si l'on rapproche les quartz de çes affleurements de ceux de Steamboat qui leur sont presque identiques, ,on est bien plutôt amené à considérer le placer de l3tilddy comme pro-
duit par un phénomène analogue à celui de Steamboat, savoir : par des sources thermales siliceuses et aurifères qui émergent au sommet de la colline par les fentes que remplissent maintenant ces filons de quartz aurifères, se seraient ensuite déversées sur tout le versant de la colline et dans la
vallée, y déposant l'or et l'argent que l'on y trouve aujourd'hui. A Gold-Hill, on expl,oite un gîte remarquable par la grande
quantité d'or qu'il a fourni dès les affleurements. Ce gîte se compose d'une série de veines de quartz juxtaposées l'une à l'autre, sortant d'un terrain de sehistes métamorphiques. au pied d'un roc élevé de cliorite. La fig. 7, Pl. XII, donne la coupe de cette col?fro d'or normalement à la direction du gisement. Ce gisement se présente comme un puissant filon reconnu sur 18o mètres de long, large de près de 40 mètres', incliné de 45° du côté de la diorite éruptive, et présentant une masse de quartz aurifère d'au moins 25 mètres de large. Le gîte est coupé en deux par un banc de schiste veiné Çlf
quartz, ayant 15 mètres de large. La partie qui est audessus de ce banc de schiste se compose de çienfilons quartz compacte de i à 5 mètres de puissance, comprenant entre eux une veine de 2m,5o à4 mètres d'épaisseur, formée d'un sable quartzeux cristallin, empâté par de l'argile et de l'oxyde de fer. Ces argiles contiennent aussi par places de l'oxyde de manganèse en assez grande abondance pour IÇ5
colorer en noir. Les deux filons de quartz compacte sont aurifères, mais infiniment moins riches que la veine comprennent, sur laquelle s'est concentrée l'exploita#9.
DE L'on EN CALIFORNIE.
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Un essai fait sur un échantillon moyen, recueilli avec soin sur toute l'étendue des chantiers, m'a montré que, près des affleurements, cette veine contenait : argent, 1.510 francs, or, 3.120 francs, aux h000 kilogrammes.
La partie du gîte, située au-dessous du banc de schiste qui le recoupe en deux, renferme trois filons de quartz compacte, comprenant entre eux deux autres veines argi-
leuses et quartzeuses, qui sont encore celles de plus grande richesse.
En dehors des filons on a trouvé de l'or en abondance dans un dépôt de terres rougeâtres accumulé au pied même de la colline sur près de 20 mètres d'épaisseur. Ces terres rendaient au lavage ordinaire du Rocker (1) 5o et 6o francs d'or par homme et par jour. Ce dépôt se continue, mais en diminuant d'épaisseur du pied de la colline GoldHill jusqu'au cours d'eau de la vallée, là elles se mêlent aux graviers de la rivière qu'elles rendent aurifères et ne diffèrent pas alors d'une alluvion aurifère ordinaire, tandis qu'au pied même des filons elles présentent de tout autres caractères, étant formées de terres friables chargées d'oxyde de fer, avec débris anguleux de quartz en très-grande abon-' dance. On expliquerait difficilement la formation de ces dépôts par la destruction sur place des filons voisins, car' on ne concevrait guère quel phénomène aurait pu ainsi détruire du quartz en roche compacte et laisser en même temps sur place les débris ainsi formés. On explique au contraire très-nettement les diverses circonstances du gisement de ces terres ocreuses aurifères, en les considérant comme le dépôt opéré par les eaux thermales et minérales auxquelles serait due la formation même des filons. On trouve à Gold-Hill un exemple remarquable de ce fait que, dans certains fiions, à mesure que les travaux gagnent la profondeur, l'or diminue et l'argent augmente. Ainsi , «à (*) Le travail du Rocker sera expliqué dans la suite de ce travail.