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FOURS A CUVE,
A SECTION RECTANGULAIRE OU OVALE.
Si les anciens fours circulaires de l'Oural produisent beaucoup moins, c'est qu'ils reçoivent aussi moins de vent. L'écu= nomie de 15 p. loci sur le combustible consommé, que l'on impute en totalité à la forme nouvelle, est dû certainement,
la sole a une légère pente vers chacun des deux avant-
au moins en partie, à cet accroissement de la production. Nous pensons néanmoins, par les motifs ci-dessus indiqués , que la forme nouvelle est certainement rationnelle lorsqu'on veut arriver à de très-fortes productions, avec
fusion, tandis que les anciens fourneaux ne fondaient, dans
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des fourneaux d'une faible hauteur. La descente des charges
est certainement plus régulière et la réduction plus uniforme ; mais nous pensons, d'autre part, que ce genre de fourneaux est peu propre à l'utilisation des gaz et ne peut convenir pour les minerais peu fusibles. Avec un ouvrage aussi long et malgré le double avant-creuset, les engorge ments seraient difficiles à arracher. Dans ce cas il conviendrait de réduire, sur chaque face, le nombre des tuyères à
quatre ou cinq. Ajoutons que l'inventeur recommande d'accumuler le nerai vers le milieu du gueulard, et le combustible plutôt vers les bords, ce qui en effet me paraît très-rationnel. De la description assez peu nette et dépourvue de toute figure; que nous a adressée M. Aubel, il semble encore résul-
ter que les tuyères sont en forme de fentes horizontales et fournissent plutôt une sorte de nappe d'air presque continue qu'une série de jets cylindriques indépendants à la façon des tuyères ordinaires. Le même syStème de fourneaux a été également, comme nous l'avons dit, appliqué, dans l'Oural, au traitement des minerais de cuivre; Seulement les deux faces étroites de la pyramide quadrangulaire sont verticales au lieu d'être pew chées en dehors. Sous chacune de ces deux parois étroites
de la cuve il y a un avant-creuset pour la réception des maltes fondues, tandis qu'au bas des longues parois évasées se trouve la double série des tuyères parallèles; elles sont au nombre de treize à quinze. Depuis le milieu du fourneau
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creusets. Un pareil fourneau, dont les dimensions ne sont pas indi-
quées, fond, par vingt-quatre heures, 56 tonnes de lit de le même temps, que 6 à 8 tonnes. Aussi le nouveau four allongé de Nishné-Tagilsk en remplace six anciens, et n'occupe, par vingt-quatre heures, que 28 ouvriers au lieu des 48 desservant les six fours prismatiques anciens. Chaque campagne dure d'ailleurs cent quarante jours, au lieu de cinquante à soixante-dix, et les scories sont, dit-on, plus pauvres et plus uniformes ; elles ne renfermeraient que o,1 p. ioo de cuivre. Enfin l'économie du combustible serait de 55 p. ioo. A l'inverse des hauts fourneaux à fer, on charge ici, pour protéger les parois du fourneau, le combustible suivant l'axe central et le minerai vers les bords. C'est évidemment une disposition très-favorable pour l'économie du combustible. Ajoutons encore qu'un pareil fourneau coûte au maximum le prix de trois fours anciens.
En résumé, nous pensons que lorsqu'on veut atteindre des productions fort élevées, ces fours, à cuve pyramidale et à double rangée de tuyères, doivent offrir des avantages réels, non-seulement dans les usines à fer et à cuivre, mais encore pour la fusion des minerais de plomb à gangue argilo-
siliceuse et pour la fonte crue des minerais d'or, d'argent et de nickel. Lorsque d'ailleurs on n'aura pas à fondre des masses aussi considérables, six à huit tuyères suffiront. C'est ainsi qu'a Fahlun on a installé, en 186o, un fourneau pareil, avec quatre tuyères dans chacune des longues faces.