Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 334]

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EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE 1861.

loutre, le loup, le renard, le chien, le chat, le hérisson, le castor, l'écureuil, le sanglier, le porc, plus une espèce particulière de sanglier, le cheval, l'élan, le cerf, le chevreuil, le daim, la chèvre, le bouquetin, le mouton, le boeuf, le bison et l'aurochs; de plus, la grenouille, la tortue et sept espèces d'oiseaux, savoir : l'épervier, le milan, la buse, le ramier, le héron, et deux espèces de canards. Tons ces animaux habitent l'Europe, là où la chasse ne les a pas détruits. Il n'y a d'étranger à la faune actuelle que l'aurochs et une espèce de sanglier, aujourd'hui éteinte. On a cru remarquer que les ossements sont plus abondants dans les stations de l'âge de pierre, à Moosseedorf, près Liolwyl, Nauwyl ( dans le canton de Lucerne ), Roben-Lausen, sur le lac de Pfcefikon, Wangen sur le lac de Constance, Meilen sur lac de Zurick, Concise sur le lac de Neufchâtel.

Pendant l'âge de pierre, les habitants des lacs se nourrissaient de gibier plutôt que d'animaux domestiques. Le renard remplissait aussi dans la première ère une place très-importante dans l'alimentation dans les établissements les plus anciens, on retrouve déjà des animaux domestiques : boeuf, mouton, chèvre et chien; à Wangen , on a observé avec ces animaux, jusqu'à trois sortes de céréales. Les habitations lacustres de Suisse ne sont donc donc pas aussi anciennes que les stations primitives signalées par

MM. Forchammer, Steenstrup et Worsace dans le Danemark : car on DO rencontre dans ces dernières d'autre animal do-

mestique que le chien; aucune céréale n'y a même été découverte. Enfin, avec les ossements de l'élan, du bos primigenius, de l'aurochs, du castor, etc., on y a retrouvé ceux du renne qui n'avait pas encore émigré vers des latitudes plus septentrionales.

LOCOMOTIVE FUMIVORE : SYSTÈME FRIEDMANNN.

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RAPPORT SUR UNE LOCOMOTIVE FUMIVORE

( SYSTÈME FRIEDMANN

Par M. E. DE FOURCY, ingénieur en chef des mines (t).

Son Excellence M. le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics m'a invité, par lettre du 24 juillet 1862, à exa-

miner les pièces descriptives d'un foyer fumivore inventé par M. Friedmann et à lui faire connaître mon avis sur cet appareil. En dehors des pièces communiquées par M. le ministre, M. Fried-

mann m'a remis un mémoire détaillé à l'appui de son système. Laissant de côté les théories bien connues que renferme ce mémoire, je me contenterai d'en extraire quelques-unes des considérations qui ont guidé l'inventeur dans ses recherches. i° Le foyer doit pouvoir convenir à toute nature de charbon; il faut qu'il puisse se charger suivant la méthode usuelle, et qu'il laisse au mécanicien le loisir de veiller aux autres organes de sa machine, à l'état de la voie, aux signaux de toute sorte. 2° Le combustible ne doit éprouver dans le foyer que le mouve-

ment dû au progrès même de la combustion. Il ne doit pas être astreint à glisser sur des grilles très-inclinées. Une excessive inclinaison peut amener des irrégularités dans l'épaisseur de la couche combustible. La même inclinaison ne convient pas d'ailleurs à toutes les qualités, à toutes les grosseurs de charbon. Quant

on marche à feu bas, la trépidation de la machine peut accidentellement mettre la grille à nu sur certains points. De là refroidissement du foyer et abaissement rapide de la pression. 3° Quand on ouvre la porte de chargement, l'introduction de l'air froid abaisse la température de la boîte à feu et des tubes de la chaudière. Il en résulte une diminution momentanée dans la pression de la vapeur et des contractions fâcheuses dans les assemblages de la boîte.

4' Toute amélioration apportée au matériel doit être exécutée sans modification difficile et par suite sans frais considérables. Pour (1) Voir sur le même sujet, page 365 de ce volume.