Annales des Mines (1862, série 6, volume 1) [Image 255]

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TRAITEMENT DE LA GALÈNE

surfaces exposées aux flammes dans le firing suivant. Après

un cooling dont la durée dépend de la température antérieure et de l'état des matières, celles-ci doivent être échauffées de nouveau pour se prêter à l'oxydation.

Ce serait bien à tort que l'on confondrait les firing et miing gallois avec les coups de feu et brassages pour réac-

tion qui, dans d'autres méthodes, occupent une grande partie de l'opération. Ils ont ici la valeur des mots qui les expriment et plus tard, même à la fin de la seconde période, le dernier cooling sert à refroidir et à solidifier avec l'aide de la chaux les compOsés plus ou moins fondus que l'on va

soumettre au ressuage. Grâce à la disposition du four on peut donc, à Snailbeach, avec des ouvriers habiles et bien payés et en y mettant le temps nécessaire, préparer le minerai assez bien pour que la seconde période soit courte et efficace; que l'on y obtienne beaucoup de plomb et peu de matières de ressuage. Celles-ci, en effet, appelées généralement oxysulfures sont, comme l'a montré M. Rivot (*), de simples mélanges de composés oxydés et sulfurés, dans un

état physique tel que la réaction ne peut avoir lieu ; ces oxysulfures se produisent dès que la température s'élève plus

qu'il n'est nécessaire pour la réaction, et surtout sous la pression des outils lors des brassages chauds; si donc la seconde période est rapide, il devient possible d'éviter de les

former abondamment. En même temps aussi, on diminue la perte au réverbère par volatilisation. Comparaison sommaire avec le traitement à Bleyberg de Carinthie. Je reviendrai sur les dispositions qui con-

courent à ce résultat, mais avant j'essayerai de mettre tout à fait en évidence l'utilité des nombreuses ouvertures du four gallois en comparant sommairement la méthode de Pontesford à celle de Bleyberg (Carinthie) où l'on traite des minerais de nature identique dans un réver(*) Traité de métallurgie, tome II, p. 37.

AU FOUR GALLOIS.

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hère qui n'a pas de portes polir l'ocrés de l'air froid, et où

l'oxydation n'est due qu'aux flammes du bois et à l'air chaud qui a traversé la grille. J'emprunte les éléments de cette comparaison au traité de M. Rivot (pages 298 à 516)

dans lequel on trouvera une description complète avec dessin du réverbère.

Minerais sulfurés pauvres en argent ; teneur en plomb

65 à 72 p. 100 à l'essai, et supposée de 65 à 66 dans l'exemple choisi.

Gangue calcaire ; un peu de blende ; traces de quartz, argile, et pyrite de fer. Combustible; le bois exclusivement.

Four à sole allongée, inclinée vers la porté de travail, qui s'ouvre au-dessous du rampant ; bassin de réception extérieur, dans une embrasure au devant de la porte. Dimensions principales Sole 5"',47 sur im,46 ; foyer 11'1,55 sur 0n',47 ; passage des flammes au pont i'n,00 sur orn, 25 ; rampant 0n3,75 sur o'n,5o.

Le tableau suivant résume les principales circonstances de l'opération, la durée des périodes et les quantités de plomb obtenues à divers intervalles.