Annales des Mines (1862, série 6, volume 1) [Image 248]

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TRAITEMENT DÉ LA GALÈNE 474 Près du pont les matières, dont l'épaisseur atteint om,15, sont déjà un peu agglomérées; on les divise par tin travail

à la spa,delle ; on retourne aussi le minerai par les autres portes, et on termine en relevant du fweilles parties solides qui y sont tombées C que l'on remet autour de lui sur la sole. A 2 heures 25 on ferme la porte 5 et à 2 heures 35 minutes toutes sont en place. 2 heures 55 minutes. On charge force charbon et le re-, gistre est baissé tout de suite après. Ce coup de feu firing dure de 55 minutes à i heure et on procède à un second refroidisseineut.. 5 heures 3o minutes. Deuxième cooling pour lequel tout est ouvert comme précédemment. Du pont au milieu de la sole on voit çà et là quelques points en fusion et un peu de plomb commençant à couler vers le eell. Au bout du four, le minerai présente seulement un peu d'agglomération. Comme au premier cooling on spadelle, mais sans grand effort ; cette fois on travaille aussi par la porte 6. Ce spadlage dure io minutes et à 5 heures 4o, tout restant ouvert, on fait la coulée. Le trou est débouché en frappant avec un ringard pointu et rougi au feu ;. tout le contenu du eell passe dans le pot et aussitôt après on bouche le trou de coulée. On se sert pour

cela de la petite porte ménagée dans la laping plate ; un tampon d'argile réfractaire est mis au bout du ringard

et pressé de dedans au dehors, jusqu'à ce que l'argile sorte par le trou : en même temps la plaque de fonte se trouve garnie à l'intérieur et protégée contre l'action du nouveau bain métallique.

Le pot avait reçu à l'avance deux à trois pelletées de

houille menue et quelques poignées de copeaux, aussi se produit-il un bouillonnement énergique avec flamme et fumée. Armé de l'écumoire carrée, l'ouvrier remue fortement les matières pendant 6 à 7 minutes ; toutes les crasses, dites oxysulfures, montent à la surface, et les deux

AU FOUR GALLOIS.

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fondeurs les enlèvent d'abord à la pelle, puis à l'écumoire carrée et les jettent respectivement par les portes s et 3 sur l'espace de la sole réservé de chaque côté du well. L'action du charbon sur ces écumes très-oxydées est suffisante pour qu'elles donnent du plomb sans travail spécial. On spadelle un instant le minerai par les portés 1, et 4; puis on ferme; on charge le foyer et l'on abaisse les registres. Le second cooling est terminé à 4 heures. 4 heures. Maintenant se donne un coup de feu pendant le commencement duquel on procède au moulage des saumons de plomb : les deux ouvriers se réunissent à cet effet. Avec l'écumoire ronde on enlève sur le pot une petite quantité d'écumes qui se composent de plomb légèrement oxydé et que l'on dépose, en frappant l'outil surie sol de

la surface du métal étant bien nette un des fondeurs puise le plomb à la poche et le verse dans les lingotières. Celles-ci, au nombre de dix, sont posées bien horizontalement sur des chantiers. Lorsqu'une lingotière est remplie, l'autre ouvrier nettoie la surface du saumon, en se servant de deux plan-

chettes entre lesquelles il enlève délicatement le peu de crasses qu'il a pu rassembler (*). Les fondeurs alternent de rôle dans l'opération du moulage; ils ont terminé les dix saumons de 16o lbs. chaque, en 20 minutes. On continue alors à pousser le feu, en ouvrant progressivement les registres, et à partir de 5 heures jusqu'à 6 heures les ouvriers ont à faire plusieurs spadlages actifs pour brasser les matières et déterminer dans cet intervalle la coulée de la majeure partie du plomb dans le 'luit; pour ce travail on n'ouvre les portes qu'à mesure de besoin, 6 heures. A 6 heures seulement on procède au troisième (*) Ces crasses, ainsi que les dernièFeS écnnes duPôt, sont vendues à Shrewsbury, où on les emploie dans la fabrication du plomb de chasse; le tout ne forme qu'une fraction négligeable par rapport au plomb moulé.