Annales des Mines (1862, série 6, volume 1) [Image 220]

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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER

de houille, tout-venant, était de 18 quintaux par 20 quintaux de rails finis; la main-d'ceure, organisée à peu près comme dans le pays de Galles, s'élevait au total de i i sh. Io d. par 1.015 kil, de rails finis. On voit que ce sont là des chiffres plus élevés que ceux du pays de Galles, ce qui tient aux différences mêmes des procédés; car les ateliers du Cleveland et du Durham sont pour le moins aussi bien outillés que les similaires gallois. 2' EXEMPLE. Atelier de moindre importance. - Nous insisterons plus particulièrement sur l'installation et le roulement d'une des forges de ces districts, d'une consistance

un peu plus réduite que les précédentes et qui ressemble davantage, par ce motif, aux forges françaises. Cet établissement comprend 2 hauts fourneaux, 4o fours à puddler, et fait, année moyenne, 20. 000 tonnes de fers finis.

L'atelier à rails renferme Une machine motrice, à cylindre horizontal, sans engrenage; les dimensions du cylindre sont 26 pouces de diamètre, 5 pieds de course; la pression de la vapeur est

de 4o liv. par pouce quarré, et la vitesse communiquée par ce moteur au train à rails est de 70 tours par minute. 5 fours de première chaude et 2 de seconde.

Avec ce matériel et les laminoirs dont nous allons parler, on ne produit que 3o à 55 tonnes de rails par 12 heures, soit à cinq jours et demi par semaine,. 55o à 585 tonnes, mais. en qualité généralement supérieure, destination des Indes. installation des laminoirs. - Le laminage se fait toujours en deux chaudes; mais il n'y a plus ici ni trios ni releveurs mécaniques : les cannelures souciantes du bloom-

EN ANGLETERRE.

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On n'a donc pas craint des cylindres ébaucheurs de 1"1,90

de longueur entre cages. On n'a pas craint non plus les retards du laminage, par la suppression de tous moyens facilitant la manoeuvre des paquets. L'installation en est plus simple et moins coûteuse ; mais rappelons qu'il s'agit ici de la fabrication de rails tout à fait supérieurs, en qualité Cleveland. C'était pour ces rails qu'étaient préparées les couvertes en slabs aciéreux dont nous avons spécialement parlé précédemment. On travaille fort lentement, un

seul et même personnel desservant alternativement les deux cages de train. Nombre des cannelures. - Le nombre total des cannelures est : pour rails à patins, de 15 , se réduisant à 15, à cause de l'identité des deux dernières finisseuses, qui servent à tour de rôle ; pour rails à double champignon,

de 15, soit de 12 par la même raison. Dans le premier cas, sur 15 cannelures, les quatre premières sont quai-rées et remplacent celles des bloomings ordinaires ; sur ces quatre passages, un seul, le deuxième, est donné de champ ; les autres à plat. Dans le second cas, le nombre des passages soudants n'est que de 3 : deux à plat, un de champ. Le profilage suit le soudage.-Le profilage, dans les deux cas, ne commence donc qu'à la seconde chaude, alors que la section de la trousse a été réduite de plus de 5o p. zoo. En outre, si l'on exarbine les cotes que portent les tracés, on reconnaîtra avec quelle lenteur procède ce profilage, surtout dans le cas des rails à patins ; quels soins l'on prend pour les bien souder à coeur. Les deux premiers passages de la deuxième chaude ne font que façonner le bourrelet du patin, la pression qu'on lui donne ne dépassant pas 25

ing sont disposées sur la cage dégrossisseuse même du

, tandis qu'elle est de 4o à 45 millimètres sur le

train proprement dit. Les fig. 24 à 27, Pl. VI, représentent les cylindres dégrossisseurs et finisseurs de cet équipage, pour rails à patins et pour rails à double champignon.

reste de la section. Alors que le bloom est encore au blanc ou à peu près, on lui donne en plus deux passages à plat

dans les ébaucheuses n" 7 et 8, où le rail prend sa han-