Annales des Mines (1862, série 6, volume 1) [Image 219]

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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER 4,6 dage. Observons, toutefois, que son imperfection a pu

échapper au consommateur, à cause de la position même de la ligne de soudure la plus délicate dans la région inférieure clut rail.

Difficultés du travail. Quoi qu'il en soit à cet égard, la composition du paquet, fig. 15, comme les languettes de fer 1,1 (fig.,.14), disposées au bas des trousses pour rails ordinaires à patins, porte à croire que les fabricants de ce district n'ont pas une confiance très-grande dans la qualité à chaud plus que dans la ténacité à froid de leurs fers. Certainement ils sont supérieurs, et de beaucoup, aux fers à rails gallois : le mode même de travail qu'on leur applique comprenant des cinglages sous des marteaux de IL à 5 tonnes (de 2 à 5 au moins), est la meilleure garantie sous ce rapport. Mais il faut néanmoins des soins au laminage, c'est-

à-dire un travail chaud, si l'on veut éviter les criques; il faut mazer plus ou moins, selon que l'on tient à garantir la ténacité à froid des rails. En résumé : Les rails fabriqués par le procédé du Cleveland, quand on les a finis à une chaleur convenable, sont d'une grande netteté extérieure. La cassure présente une homogénéité qui s'explique par la qualité uniforme des fers employés : on n'y distingue point aussi nettement que dans les rails de Galles les lignes de soudure, preuve ordinaire de l'imperfection de celle-ci. Résumé sur les rails du Cleveland.

La texture offre un grain qui, sauf dans les qualités tout à fait supérieures, n'est point encore le grain acié-

rieux pur ; mais si la nature un peu phosphoreuse du métal peut faire craindre pour sa résistance à froid, ici encore bien mieux que dans le procédé gallois, la perfection des soudures compense, dans les rails ordinaires, une partie de cet inconvénient. La méthode du Cleveland vaut donc mieux, en défini' tive, que celles de Galles; nous montrerons d'ailleurs que

EN ANGLETERRE.

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l'écart des prix de revient de ces deux contrées n'est point assez grand pour effacer cette supériorité de la première méthode sur la seconde. Mais il faut observer que cela tient aux circonstances éminemment favorables dans les quelles se trouvent les forges du Cleveland. Difficultés inhérentes au procédé. Partout ailleurs, la nécessité de se procurer des fontes grises, toujours plus

coûteuses que les blanches ou truitées; l'obligation de puddler chaud et de cingler au marteau, entraîneraient des excédants de frais que ne compense pas la substitution du fer de slabs , à demi ballé, au fer complètement corroyé. Reste seulement à savoir si des fontes truitées, provenant de bons minerais, ne suffiraient pas, tout en comportant

un puddlage moins coûteux que les fontes grises trèschaudes ; à savoir si l'on ne parviendrait pas par là et par les io ou In sh, de différence par tonne,, dans le coût des rougbed-down et des slabs; à étendre notablement l'application du procédé du Cleveland. Peut-être pourrait-il s'introduire ainsi dans nos forges, où il est encore à peu près inconnu? S II. Quelques renseignements sur les produits et consommations de ce district.

ler EXEMPLE. Consistance et production d'un grand atelier à rails de Cleveland. L'un des plus grands établis-

sements du groupe du Cleveland et du Dvhain, qui a produit 25.000 tonnes de rails en 1859, comprend 12 fours de première chaude au service d'un Trio-blooming. 4 fours de deuxième chaude au service d'un train finisseur.

Au lieu de 5o tonnes de production hebdomadaire, comme en 1859, on estime qu'on pourrait aisément faire le double avec des commandes régulières et abondantes. Consommations et main-a' ocum e. La consommation