Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 369]

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REVUE DE GÉOLOGIE

trouvés en Asie et en Amérique. On sait , en effet, que le mammouth était protégé par une fourrure chaude et qu'il pouvait se nourrir d'une plante vivant encore maintenant dans le nord de la Sibérie ; aussi, la théorie du transport, que l'on supposait

d'abord nécessaire pour expliquer l'existence de ces débris, est-elle maintenant à peu près abandonnée par les géologues. D'autres théories de transport n'ont eu également qu'une existence éphémère, et n'ont engendré que des hypothèses trompeuses: telle est, d'après M. S. Il au ghto n, la théorie qui attribue au transport la formation de la houille. Des recherches plus complètes pourront faire voir que l'époque glaciaire avait un caractère bien différent dans l'Europe et en Asie ou en Amérique; tandis que des glaciers couvraient les flancs du Snowdon et de Lugnaquillia , des forêts de pins croissaient au contraire dans l'île Parry, et les éléphants de la Sibérie peuplaient des rivages baignés par une mer qui ne charriait pas de glaces.

D'après M. Haughton , tous les faits observés démontrent jusqu'à l'évidence une submersion de l'archipel Arctique qui aurait eu lieu à une période géologique très-récente. Car on trouve à une grande hauteur dans cet archipel des coquilles

qui habitent encore maintenant les mers voisines; ainsi, M'Clur e a rencontré la Cyprina islandica au sommet des montagnes Coxcomb dans l'île Baring, à une hauteur de 170' au-dessus de la mer ; Parry signale également des coquilles marines à l'île Martin; en outre la docteur W al k er a observé à Port-Kennedy les coquilles suivantes qui sont à une hauteur variable pouvant s'élever jusqu'à 1 70 mètres. Saxicava rugosa. Tellina proxima. Astarte arctica (Borealis). Mya uddevallensis. Cyprina islandica.

Cari 2m. Mya truncata. Buccinum unda tutu.

Acna testudinalis. Balanus uddevallensis.

Il a même trouvé dans ce gisement une portion d'un os palatin d'une baleine, à une hauteur de 50 métres. En résumé, il y aurait donc eu une submersion do l'archipel Arctique, antérieure à l'époque à laquelle ses îles étaient peuplées de forêts de pins, tandis que maintenant les débris de ses forêts sont à plus de 3o mètres au-dessus des hautes marées.

POUR L'ANNÉE 1860.

705 Sir W. Logan (i) a publié avec les géologues du Geological

Survey du Canada, MM. Sterry Hunt, James Richardson, A. Murray, une série de mémoires qui font bien con-

Canada.

naître une grande partie de cette contrée. Un bel atlas donne la topographie des lacs et des rivières entre le lac fluron et la rivière Ottawa.

M. Ch. Il. [lite cock (2) a donné une carte et une description géologique de l'île Aquidneck (Rhode-Island). Les divisions qu'il établit sont : i° granite et protogine ; 2° roches stratifiées inférieures consistant en grès talqueux qui renferment souvent beaucoup de sables et de cailloux ; 5" schistes métamorphiques; Lt° conglomérats ; 5' terrain houiller ; 6° calcaire magnésien ; 7° veines de serpentine; 8° drift et alluvions. La plupart de ces roches datent de l'époque carbonifère ; cependant celles de la base doivent être plus anciennes, et quant au granite, il s'est vraisemblablement formé à l'époque per-

lie Aquidneek,

mienne. Dans un troisième rapport sur la Caroline du Sud, M. O. Lie- Caroline du Sud.

ber (3) traite particulièrement des districts Grenville et Pickens. Il donne des renseignements sur la topographie de cette région, ainsi que sur la distribution des roches métamorphiques et éruptives. Il s'occupe de Pitacolumite, des roches qui lui sont associées et de leur relation avec l'or. Ces roches sont le sideroschiste, qui est en grande partie formé de fer spéculaire; l'itabirite, qui consiste en quartz grenu avec du fer oxydulé et un peu de fer spéculaire; la catawbarite, qui serait un schiste talqueux contenant beaucoup de fer oxydulé. Il y a, en outre, des conglomérats d'itacolumite et des calcaires. Diverses raisons portent à croire que l'itacolumite et les roches associées proviennent du métamorphisme des terrains paléozoïques. L'isthme de Tehuantepec est, d'après M. Du roch er (4), surmonté par le plateau de Tarifa, formé de roches anciennes et éruptives, et situé à 200 mètres d'altitude ; dans le Guatémala, les plateaux s'élèvent à 1.2.0 et 1.500 mètres ; ils sont formés de Geological Survey of Canada. Procedings of the American association for the advancement of science,

1860; 112.

Americ. J., 1850, XXVIII, 148.-Third Report on the geological Survey of South Carolina. Comp. rend., 1860; 50, 2170.- Éludes sur l'orographie el la géologie de l'Amérique centrale, par M. I)u ro ch e r.

Amérique centrale.