Description géologique des environs d’Aix-en-Provence, avec carte et 4 planches de coupes géologiques par Louis Collot, docteur ès sciences naturelles.- Montpellier : Typographie Grollier, 1880. 234 p., 4 planches dont l’une hors-format de 27 x 69 cm, 28 cm. [Image 20]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

Ix - dans le temps, qui le sont généralement aussi sur la carte, des couleurs fortement contrastantes, afin qu'on les distingue mieux . Mais cela fatigue loeil et l'esprit. Dans le système que j'ai employé, si, le lecteur veut, par exemple, chercher un étage de la série jurassique, il verra rapidement d'un coup d'oeil tout ce qui a une teinte bleue ou violette : dans cet espace limité, il lui sera facile de trouver l'étage qu'il cherche, en remarquant encore que les tons d'une couleur sont d'autant plus clairs qu'ils représentent un étage plus élevé de cette série . La période est déter- minée d'abord par la couleur, l'étage ensuite par le ton . De même , dans la classification naturelle nous déterminons l'embranchement avant la famille, et les caractères qui distinguent celle-ci sont subordonnés à ceux sur lesquels est fondé l'embranchement. Méthode suivie : 4° pour les coupes . — Je n'ai pas voulu me borner à décrire la répartition des divers terrains à la surface du sol . Autant que possible, j'ai voulu faire connaître l'anatomie géologique de la région . Dès-lors, j'ai dû. faire entrer des coupes nombreuses dans mon travail . Les coupes à l'échelle jouissent d'une certaine faveur . Les hauteurs des maxima et des minima d'altitude conser- vent leurs rapports, mais la pente du sol n'est guère mieux indiquée qu'avec une coupe sans échelle, puisque bien souvent la coupe n'est pas dirigée suivant la ligne de plus grande pente du sol . Il en est absolument de même pour l'incli- naison des couches . Les épaisseurs elles-mêmes des couches sont altérées d'autant plus que celles-ci sont plus redressées et sont rencontrées plus obliquement par la coupe. A ces causes de déformation s'en ajoutent de nouvelles si les échelles des hau- teurs et des longueurs ne sont pas égales, comme souvent il le faut . L'épaisseur d'une couche contournée varie forcément de sa partie horizontale à sa partie verti- cale d'une manière proportionnelle au rapport des deux échelles . Tous ces incon- vénients des diverses sortes de coupes à l'échelle sont peu marqués dans les pays peu accidentés, à couches presque horizontales, mais ils s'accentuent vivement dans les pays à dislocations, comme le nôtre . Ces coupes sont des épures géomé- triques : elles rendent mal et d'une manière terne l'impression que donnent à l'ceil les couches vues dans la nature, elles n 'ont pas ce pittoresque qui frappe dans une coupe libre, et elles ne rachètent pas ce défaut par une grande exactitude, parce que les données précises manquent à leur tracé . , Sans me faire illusion sur la prétendue fidélité des coupes à l 'échelle, j 'ai fait ainsi la plupart de mes longues coupes . Les hauteurs des points culminants et des bas fonds s'y trouvent ainsi conservées ; j'ai cherché en chaque point à conserver 2