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—x— l'altitude vraie du sol et j 'ai tenu compte de mon mieux de l'épaisseur des diverses formations, ainsi que de leurs inclinaisons . J'ai voulu satisfaire le goût qu'on mar- que pour ces coupes, et ne pas paraître me soustraire à la difficulté du travail. Mais je dois déclarer que pour faire la chose avec scrupule, le travail a été consi- dérable, qu'il est plein de tâtonnements sans fin, et que je doute fort que la peine soit en rapport avec le profit qu'en tirera le lecteur. Pour faire connaître la structure assez compliquée de la vallée de Vauvenargues, j'ai employé un procédé qui peut être nouveau en géologie . J'ai supposé la vallée coupée en travers par une série de tranchées parallèles, inégalement distantes selon les besoins des lieux . L'observateur placé sur la ville d'Aix et regardant vers l'Est, verrait les coupes opérées par ces tranchées les unes derrière les autres comme les décors d'un théâtre . J'ai cherché à rendre cet effet synoptique en des- sinant mes coupes et les mettant à peu près en perspective les unes au-dessus des autres. J'ai pris le parti de ne pas figurer les ravins dont la direction est voisine de celle de la coupe, parce que leur rencontre est une chose très-éventuelle, variable avec le moindre déplacement de la coupe . Les ravins transversaux ont une autre im- portance : que la coupe passe à droite ou à gauche, elle ne cessera pas de les ren- contrer dans la même partie de sa course . En outre, ils suivent ordinairement une faille, une cassure, un pli synclinal ou l'affleurement de quelque assise moins ré- sistante du terrain . Ces accidents de la composition et de la structure du sol di- rigés en travers de la coupe doivent y prendre place et il est intéressant de figurer leur relation avec le relief du sol. L'historique . — J'ai gardé pour la fin de mon travail les considérations his- toriques sur le sujet que je traite, bien qu'il puisse paraître plus logique de passer en revue les travaux antérieurs avant d'exposer ce que l'on considère comme la vérité résultant de ces travaux antérieurs et des observations personnelles . Mais je pense qu 'il sera bien plus facile de suivre ce que j'aurai à dire de ces travaux, lorsqu'on connaîtra par mon exposé les terrains dont il est question . On pourra en même temps se rendre compte des différences qui existent entre ma manière de voir et celle de mes devanciers et du progrès effectué . Je n'aurai pas à insister sur ces différences, pensant que la meilleure réfutation d'idées que l'on croit fausses dans leur ensemble ou dans leurs détails, réside dans l'exposé circonstancié et ri- goureux des faits et des théories contraires. Aix en Provence, 15 septembre 1879 .