Annales des Mines (1861, série 5, volume 19) [Image 243]

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MACHINES A GAZ DE M. LENOIR.

EXPÉRIENCES FAITES AU CONSERVATOIRE .

employée à chauffer l'eau de circulation, puisque nous connaissons le volume d'eau sur lequel on opère et l'élévation de la température de cette eau. Pans l'ex-

périence du 20 mars, les 0,97 de la chaleur développée par la combustion se retrouvent dans l'eau de

circulation ; mais ce chiffre est sans doute exagéré

et nous aimons mieux prendre pour base de notre estimation la moyenne entre les résultats des deux autres expériences, ce qui réduirait la perte par l'eau de circulation à 9,66 seulement de la chaleur dégagée par la combustion. Toujours est-il que dans le fonctionnement de la machine qui nous occupe on perd au moins de ce chef les deux tiers de la chaleur produite. La perte par les gaz brûlés est d'une appréciation plus difficile ; si nous pouvons déterminer leur poids avec quelque exactitude, il n'en est pas de même à l'égard de leur température et de leur capacité pour la chaleur. Lorsque le gaz d'éclairage brûle complètement et. que, comme dans le cas actuel, on peut admettre qu'il n'y a aucune condensation de vapeur d'eau, l'éléva.ti'on

de la pres5lon maxima peut donner une estimation approchée de la température au moment de l'inflain, mation. Pour une pression de 6 atmosphères, et en négligeant les petites variations de volumes qui résultent du nouvel état de combinaison, on pourrait 04,, mettre (1) que la température unitale serait obtenue en (s) En fait, il faudrait, en admettant notre

composition

moyenne, 1 mètre cube de gaz d'éclairage, et im3,60 d'Oxygène pour former à même température 2.',45 de gaz après la coin,

bustion. cette condensation qui résulte du nouvel état de combustion est donc de o,i5 par chaque mètre cubes de gaz d'éclairage, et dans le cas actuel de 0,15 0,0077 = environ s millième du volume total d'admission. On voit donc qu'il n'est pas nécessaire de tenir compte de cette réduction de volume dans les calculs.

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donnant au module de dilatation 1+ et une valeur égale à 6, ce qui conduirait à t = 5 : 0,00567 =-- 1562%

mais cette température, si elle est atteinte, ne se développe, ainsi que le montrent les diagrammes de la pression, que successivement et elle est rapidement amoindrie par le refroidissement auquel on soumet constamment les parois métalliques des cylindres. La plus grande partie de la chaleur se trouve, ainsi que nous venons de le voir, enlevée par l'eau de circulation, une autre par l'expansion même des gaz, pendant que la détente se produit, et nous ne devons plus compter que sur une température de 2500 à la sortie du cylindre. En admettant dans un premier calcul que le mètre cube des gaz mélangés avant la combustion pesait e kilogramme, que leur température fût de 2500

à la sortie du cylindre , que leur capacité pour la chaleur fût peu différente de 0,25, on pourrait calculer pour les deux expériences des 19 et 22 mars la chaleur perdue à l'échappement de la manière suivante Poids des gaz employés pendant l'expérience : kil.

17 mars 22 mars Moyenne.

51,200 31,520 .

.

31,36.

Chaque kilogramme aura exigé pour atteindre 2500 une quantité de calories exprimée par 25o° 0,25 62,50, et les 511,360 auront exigé une dépense totale de 4,5° '51,569=1960 calories qui ne représente-

raient pas plus de 0,026 de la ealeur totale dégagée ou trois centièmes environ. Nous retrouvons donc dans les produits

o,66 de la chaleur dégagée dans l'eau de circulation,

0,94 dans les gaz à l'échappement.