Annales des Mines (1861, série 5, volume 19) [Image 242]

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MACHINES A GAZ DE M. LENOIR. 454 timètres cubes. La.réduction de volume est donc de 0,89 centimères cubes et il faut maintenant établir quelle

est la composition des gaz ainsi brûlés. Après l'absorption par la potasse, le volume du gaz

humide restant est de 27,75 centimètres cubes à la température de 15°,1, et à la pression 765,4-56,o, soit de 24°,95 après toutes réductions effectuées. La

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différence 0,21 centimètres cubes représente de l'acide carbonique, qui ne peut provenir que d'une certaine quantité d'hydrogène protocarboné: Ce volume d'acide carbonique correspond à un volume égal d'hydrogène protocarboné, qui a consommé pour sa combustion deux fois son volume d'oxygène, soit 0,42 centimètres cubes.

Les 0,89 centimètres cubes qui représentent la réduction du volume lors de l'inflammation sont donc formés pour 0,42 centimètres cubes d'oxygène, et les 0,47 restant correspondent aux produits de la combustion d'une certaine quantité d'hydrogène dont le volume o,31 centimètres est donné par la relation 0,47 >.< cubes. L'azote se trouve maintenant connu par différence, et la composition du gaz soumis à l'analyse peut être établie comme il suit, tant par rapport au volume primitif de 17,98, qu'en centièmes. Oxygène

o,52

Acide carbonique Hydrogène protocarboné.

1,117

Hydrogène Azote

Totaux

. .

EXPÉRIENCES FAITES AU CONSERVATOIRE.

459

quadruple de l'estimation que l'on porte sur celle des machines à vapeur à haute pression. Il ne serait cependant pas absolument juste d'en conclure que les machines à gaz consomment plus d'eau que les machines à vapeur, à égalité de force motrice développée. La même eau peut servir d'une manière continue, à la condition qu'elle sera puisée dans un réservoir assez grand pour que le refroidissement de ce réservoir ait le temps de s'opérer dans des limites suffisantes. Des dispositions fort ingénieuses sont adoptées dans ce cas pour profiter de la moindre densité du liquide chaud, pour la faire retourner au sommet du réservoir d'où elle s'écoule ; mais on ne saurait estimer à moins de 10 hectolitres la capacité qui conviendrait à un échauffement par heure de 120 litres à 9o°, et le placement de ce réservoir ne laisse pas que d'être un inconvénient dans la plupart des circonstances qui semblent le mieux appropriées à l'emploi du nouveau moteur. Cet inconvénient ne sera vraiment évité que dans les cas où l'on pourra disposer d'un filet d'eau continu provenant d'une canalisation publique, et c'est précisément dans ces circonstances que les incrustations seront le plus à craindre dans les enveloppes.

1,17

Il faut d'ailleurs ajouter que si l'on voulait faire sous ce rapport une comparaison avec les machines ordinaires à condensation, la consommation ne s'élèverait pas à moins de 40o litres par force de cheval et par heure, et que c'est seulement dans ces conditions

',72

que les machines à vapeur sont réellement économiques.

2,89 8,18

15,47

86,04

17,98

100,00

On peut tout d'abord conclure de ces chiffres que la combustion se fait bien dans le cylindre de la machine, puisque trois centièmes seulement en volume sont res-

7. Utilisation de la chaleur développée.

Nous avons pu au S 5 évaluer la chaleur totale dégagée par la combustion du gaz. Il est encore plus facile de déterminer celle qui est