Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 283]

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PROCÉDÉ KIND.

AFFINAGE DE LA FONTE.

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L'approfondissement du puits jusqu'au niveau de uS mètres, où se trouve la galerie de communication pour l'aérage, travail

qui s'est fait par les procédés ordinaires, n'a donné lieu non plus à aucune observation importante.

AFFINAGE DE LA FONTE POUR FER ET ACIER, PAR LE PROCÉDÉ BESSEMER. Par M. GRUNER,

Ingénieur en chef, professeur à l'École des mines.

Lorsque, il y a quatre ans, M. Bessemer fit connaître, devant l'Association britannique réunie à Cheltenham (en août 1856), sa nouvelle méthode d'affinage, il y eut un toile presque général d'incrédulité, et je dois

avouer que j'étais du nombre de ceux qui doutaient, avec la réserve toutefois que le procédé nouveau « pourrait donner des produits de qualité convenable, soit fer,

soit acier, en opérant sur des fontes pures (1). Mais alors M. Bessemer avait la prétention de produire du bon fer avec n'importe quelle fonte; et c'est cette prétention surtout qui m'avait paru exorbitante et qui sans doute aussi était pour le plus grand nombre le principal motif d'incrédulité. Les essais entrepris dans les ateliers du Great-Northern et dans les forges de SaintPancrace et d'Ebbw-vale prouvèrent, en effet, que la méthode nouvelle ne réalisait pas les promesses faites. Ces échecs néanmoins ne découragèrent pas M. Bessemer; il en chercha les causes et s'appliqua dès lors à

traiter surtout des fontes peu chargées de matières étrangères. Une usine fut établie à Sheffield ; des essais

nombreux furent faits à l'arsenal royal de Woolwich, et le procédé nouveau est même déjà appliqué, depuis (1) Bulletin de la société de l'industrie minérale, t. II, p.uoo.

Historique

des essais.