Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 260]

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OBSERVATIONS

SUR LES MACHINES ENGERTH MODIFIÉES, ETC., ETC.

» des pièces animées d'un mouvement de rotation, les pièces » du mécanisme animées d'un mouvement d'oscillation recti» ligne. Bien nue l'expérience n'ait pas démontré l'exactitude » de cette appréciation..., il en est résulté une certaine incer» titude dans l'esprit des ingénieurs et des constructeurs. Ils » cherchent en général à se placer dans une situation inter» médiaire, en n'équilibrant qu'une partie des masses soit» mises au mouvement d'oscillation rectiligne. Cette pratique » a, dans tous les cas, l'avantage de diminuer les efforts des

» contre-poids..., et la différence entre un équilibre rigou» reux et un équilibre obtenu aux deux tiers ou aux trois » quarts seulement est assez peu importante pour qu'il n'y ait

» pas lieu d'insister. » A qui est empruntée cette citation? à l'ouvrage collectif déjà cité plus haut, ouvrage qui porte le nom du critique ( t). L'auteur de la note à laquelle je réponds récusera-t-il l'auteur du livre? Je ne m'arrête pas à cette singulière assertion, qu'une diffévaut pas la rence de ou (en l'admettant comme exacte) ne 33 p. loo, voilé, à coup peine d'en parler. Négliger 25 p. ioo, les besoins de la cause, bon sûr, ce qui s'appelle faire, pour marché de l'équilibre parfait ! Extrait des comptes rendus des séances de la sociélé des ingénieurs civils, séance du A novembre 1853 (2). L'auteur de la note entre ensuite dans quelques détails (5). A Po» sur les trois déraillements des machines Crampton poids, formant en » rigino et sur son conseil, les contre horizontal, avaient été appliqués... » grande partie l'équilibre rôle et con » Ces contre-poids, si tant est qu'ils aient joué un couru avec d'autres causes à produire les déraillements, ne » l'ont fait qu'en raison de la construction spéciale de ces ma» chines... (I) Guide du mécanicien conducteur de locomotives, 2e édition, page 381. Noie lue dans cette séance par M. Lechatelier. Lorsque je citai ces déraillements (Des contre-poids appliqués aux roues des chemins de motrices, page 23 ), on ne craignit pas d'affiriner (Journal Un ouvrier avait apfer, n" 34) qu'il s'aissait d'un fait purement fortuit. pliqué, par erreur, un contrepoids trop fort. » On n'osa pas soutenir ensuite d, cette assertion plus que hardie, et il ne fut plus question de l'ouvrier et son erreur (a). Il s'agissait tout simplement de contre-poids appliqués tels qu'ils avaient été calculés, c'est-àdire des contre-poids de l'équilibre horizontal! 1853, page 614. (a) Voir ma lettre au journal l'ingénieur, tome I

485 Un quatrième déraillement de machine Crampton, » n'ayant plus que trois contre-poids au lieu de quatre, ayant cc

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» encore eu lieu récenintent, on_en est revenu aux contre-poids » partiels. » Puis l'auteur ajoutait : « Est-ce un inconvénient des contre» poids de ne pouvoir être appliqués aux machines Crampton, » ou un inconvénient des machines Crampton de ne pouvoir re» cevoir des contre-poids qui seraient si utiles à leur conserva» tion et même à celle de la voie ?

Ainsi l'équilibre complet, parfait, c'est-à-dire l'équilibre horizontal, a cet immense perfectionnement que l'étranger » s'est empressé d'imiter, » les ingénieurs et les constructeurs français le repoussent unanimement, comme les ingénieurs de l'Allemagne chez qui il avait pris naissance, comme les ingénieurs anglais, qui s'en tiennent aussi à l'équilibre moyen! Dira-t-on qu'il ne s'agit pas de l'équilibre vertical, ni de l'équilibre horizontal, ni de l'équilibre moyen, mais du fait même de l'application des contre-poids? Qu'on dise donc alors où et quand j'aurais critiqué cette utile application! Les contre-poids sont une excellente chose, on le sait depuis

longtemps. Seulement, en pareille matière comme en toute chose, il ne faut pas d'excès. cc Ainsi que j'ai déjà eu l'occasion de le faire remarquer, » disait M. Lechatelier en 1849, « on a souvent et, depuis long» temps, appliqué des contre-poids. L'expérience a constaté une amélioration des conditions de stabilité, toutes les fois qu'on l'a fait (i). » Le principe ne peut donc pas, et cela depuis longtemps, être mis en question. Il n'y a de discussion possible que sur les limites ou plus exac-

tement sur la nature de l'équilibre le plus avantageux.

on ne s'était pas rendu compte, » ajoute le même ingénieur (2) « si ce n'est depuis quelque temps en Allemagne et en Angleterre, de la nécessité de faire entrer en ligne de compte

le poids du piston et de la bielle motrice tout entière..., Ce » qui est constant , c'est que si l'on n'a pas obtenu des contre-poids tout l'effet qn'on devait en attendre, c'est qu'on leur a toujours donné des dimensions beaucoup trop faibles.» (I) Etudes sur la stabilité des machines locomotives, page 70. (2) Id.. id., page 70.