Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 251]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

464

SUR LES MACHINES ENGERTH MODIFIÉES, ETC., ETC.

OBSERVATIONS

465

tique des machines modifiées. « Mais nous ne choisissons pas ce terrain pour notre discus-

absolument rien changé au principe. On en eût été quitte alors, tout en renonçant à l'avenir aux machines Engerth modifiées, pour garder telles qu'elles sont celles qui existent. Mais on a lu les observations si précises, si catégoriques, de

» sion. » Dit-il (page laie

M. Vuillemin!

chement le débat, c'est-à-dire l'examen des effets du porte-à[aux des longerons, qui est, encore une fois, le trait caractéris-

A la bonne heure. Cela est commode, et prudent.

« il est sans intérêt, » ajoute-t-il, « parce que sous avons » la conviction qu'on persistera pour ces machines dans la dis» position Engerth! » Respectons les convictions, mais prenons-les, comme arguments, pour ce qu'elles valent. Et puis, l'auteur est convaincu qu'on persistera pour les machines dont il s'agit dans la disposition Engerth ! Est-ce que c'est de la disposition Engerth qu'il s'agit? Est-ce que les machines du Nord et de l'Est appartiennent à la disposition Engerth ! Quelle confusion! Après s'être présenté comme le champion de ces machines, et avoir ensuite décliné formellement la discussion sur le seul point en question, la valeur de la modification apportée à la disposition Engerlh, il entre cependant pour un moment dans le débat. « De ce que l'essieu d'avant du tender n'est chargé, par la machine, que de de son poids, on conclut que cet appui est inutile ; mais on convient qu'en laissant l'arrière de la

machine hors d'appui, il faut placer à l'avant un

lest de

11,470 kil. Je pourrais m'arrêter là 1 » Singulier argument! Est-ce que ,* n'est pas ? Est-ce là, oui ou non, une fraction tout à. fait insignifiante ? Faut-il, en vue

de ce supporté par le tender, accepter la solidarité avec toutes ses conséquences, avec les éléments de perturbation qu'elle introduit dans la répartition et cela, encore une fois, par suite du porte-à-faux? Si cela n'est pas fondé, si les inconvénients sont hors de proportion avec l'avantage, supposé appréciable, de ce soulagement de A, tout est dit. Le type modifié est mauvais, il doit être abandonné pour la machine pure

et simple à huit roues couplées, qui, elle, n'a nullement besoin de lest. (Il pèse, d'ailleurs, seulement 5.500 kil, et non 11.470; ce dernier chiffre n'est, comme je l'ai dit, qu'une limite,

et rien ne force à aller jusque-là.) Ce lest, faut-il donc le répéter, n'est qu'un expédient de circonstance, applicable seulement aux machines déjà construites, ayant leurs essieux placés en vue de la liaison avec le tender, et nullement aux machines à construire. Les machines décou-

plées et lestées se seraient mal comportées, que cela n'aurait

Il y a dans cette discussion un point qui n'a certainement pas échappé au lecteur. Les deux notes auxquelles je réponds renferment beaucoup d'affirmations et de dénégations ; dans l'une et dans l'autre, il n'est question que des moyens proposés pour remédier aux défauts signalés. Dans l'une, on affirme que « les machines per» draient, par l'application des moyens proposés, la plus grande » partie de leur bonne allure (page L154), » et plus loin, que

les roues d'arrière se trouveraient encore surchargées, et » que les variations de charge résultant des oscillations dues » au grand porte-à-faux du foyer, fatigueraient bien plus la » voie que dans le système actuel n (page 455). D'après la seconde note, le remède proposé « est la négation » de toutes les règles de la mécanique en fait de construction de »machines locomotives » « Le mal auquel on propose lill aussi » malheureux remède est complétement imaginaire... Loin de

renoncer à l'appui sur le tender, la tendance des ingénieurs » est au contraire de persister dans cette voie (page 446). » Je ne m'arrête pas à cette singulière logique d'après laquelle, en faisant porter au tender du poids de la machine, « on » persévère dans la voie de l'appui sur le tender. » Ce qu'il im-

porte de faire ressortir, c'est que, pour les deux critiques, il s'agit uniquement d'un moyen proposé. L'un affirme que ce moyen irait contre le but ; l'autre, plus éloquent, ne voit dans ce moyen proposé qu'un « remède des plus malheureux, que la » négation de toutes les règles, etc. »

Mais l'expérience de l'Est ?... L'expérience de l'Est, on /a traite comme le porte-à-faux des longerons. On n'en dit pas un mot, elle n'existe pas! Comment ! tout un service d'ingénieurs, chargé du matériel

et de la traction du plus grand réseau exploité qui soit, l'heure qu'il est, en France, étudie une question ! 11 l'étudie à

fond, sans parti pris, et même avec le désir tout naturel de trouver justifiée la solution à laquelle il s'était d'abord arrêté ! 11 reconnaît qu'il y a lieu d'interroger l'expérience. Il le fait