Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 246]

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A HUIT ROUES COUPLÉES.

SUR LES MACHINES LOCOMOTIVES

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rails, estimée à 17.500 francs par kilomètre, nécessaire au bout de cinq ans, de sept ans et demi ou de dix ans, le transport de

la tonne de poids brut sera grevé de la fraction de centime suivante : Pour cinq ans de service des rails Pour sept et demi Pour dix ans

455 2.000 kilomètres; leur qualité était évidemment défectueuse; mais on ne peut pas compter sur un parcours moyen de plus de 12.000 kilomètres pour les bandages qui sont, en somme, généralement bons (e).

» Ce n'est donc pas dans l'infériorité de leur qualité qu'il 0',14st

faut chercher la cause de la destruction si rapide des bandages sur la section de Busalla à Ponte-Decimo.

stances qui, dans notre pays, ont élevé le prix de cette refaçon. Sous l'influence d'un concours de circonstances fâcheuses, à savoir : de bandages en fer doux, d'un poids dépassant

» L'inclinaison, nuisible aux bandages à la remonte, leur est favorable à la descente. La grandeur de l'inclinaison des rampes est certainement pour une bonne pari dans ce fait. Si l'on transportait les machines sur une ligne à profil plus modéré, pour ainsi dire, l'effort de traction imposé au moteur, ou, en d'autres termes, la réaction tangentielle des rails sur les bandages atteindrait très-rarement la limite qui est constamment atteinte sur la rampe de Busalla. Cette influence nuisible de la remonte est néanmoins compensée en partie par l'influence de la descente qui, elle, est toute à l'avantage des bandages. Non-seulement ils n'ont plus d'effort de traction à transmettre, mais encore les roues n'ont qu'une faible charge à supporter, la plus grande partie du poids de la machine reposant alors sur les sabots du frein, qui agit directement sur

né tonnes par essieu, d'un bombement exagéré des rails et

les rails. »

Or la dépense de transport, qui n'atteint pas aujourd'hui, par kilomètre, sur les quatre lignes susnommées i',50 par tonne de

poids brut, tend à se réduire dans de très-grandes proportions par l'emploi des machines puissantes et les efforts incessants des compagnies à égaliser les transports dans les deux directions. On ne peut pas douter que la réduction progressive

ne dépasse, en bien peu d'années, le chiffre de dépense que nous avons attribué plus haut à la faible durée des rails. Que sera-ce lorsque le prix de refaçon des rails descendra au chiffre

mi il est en Belgique; ce qui est admissible, vu les circon-

surtout de la mauvaise qualité de ceux-ci, soit comme fer, soit comme fabrication, il y a eu des exemples d'altération rapide des rails, et cependant, dans ce cas même, leur durée moyenne a excédé cinq années. L'emploi de bandages durs eût doublé probablement cette période. Doctrine Le terrain de la discussion ainsi bien établi, il nous reste à (10 l'adhérence; traiter des doctrines d'adhérence qui ont été émises et qui sont rampe, peut-être le motif de la préférence accordée par M. le profesconsidérées comme une cause d,,..oisment Sen?' à l'emploi de bandages de qualité médiocre et aux objecde la réaction tions qu'il en déduit contre l'accouplement de huit roues motangentielle trices. des rails Voici clans quels termes cette opinion est établie (pages 216 sur les roues. et 217, Annales des ponts et chaussées, tome XV, 1858): Le seul élément de cette nature, c( Usure des bandages.

Quelque soit l'étrangeté des doctrines qui sont exposées dans ces lignes, il faut bien les combattre, puisqu'elles peuvent être enseignées.

L'assertion que des bandages, dont quelques-uns ne parcourent pas 2.000 kilomètres et dont la durée moyenne ne permet un parcours moyen que de 1.2.000 kilomètres, sont généra-

lement bons, et que ce n'est pas dans l'infériorité de leur qualité qu'il faut chercher la cause de leur rapide destruction

soit pour les bandages de Low-àloor, soit pour ceux de Seraing.

(s) « Plusieurs ingénieurs pensent que les forges de Low-Moor vivent sur leur ancienne réputation, et que la qualité stationnaire (si ce n'est mente rétrograde) de leurs produits est tout au moins égalée aujourd'hui par de nombreux établissements français et étrangers. Diverses usines font en effet des bandages qui valent, qui surpassent mème ceux de Low-Moor; mais cette égalité ou cette supériorité s'applique à quelques échantillons et non à l'ensemble de leur production. Ce qui a fondé la spécialité des forges de LowMoor en matière de bangages, c'est la constance de la qualité de leurs produits: propriété précieuse, due bien moins du reste au mérite de la fabrication qu'aux conditions naturelles dans lesquelles ces usines sont placées, c'est a-dire à la pureté du minerai et du combustible. La fabrication de Serang est plus inegale ; mais si elle donne Parfois des produits médiocres, elle

Quelques-uns ont dû être coupés et remplacés au bout de

en donne plus souvent d'excellents, a

qu'on puisse regarder dès à présent comme bien connu, est l'entretien et le renouvellement des bandages. Leur usure est très-rapide; le parcours total n'a jamais dépassé 15.000 kil.,