Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 213]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

DU DÉPARTEMENT DE SAÔNE-ET-LOIRE.

58S

DES DIVERSES VARIETES DE HOUILLE

valle de o mètres seulement, l'est beaucoup moins. Plus à l'ouest, le fonds du bassin se relève et la grauwacke se rapproche beaucoup du charbon ; sa distance est quelquefois de 5 à 6 mètres seulement. Comme le terrain de transition a été évidemment al-

téré par l'irruption du granite, on pourrait supposer qu'une action métamorphique a chassé une partie des

matières volatiles de la houille, et l'on conçoit que cette action soit d'autant plus énergique que la couche est plus rapprochée de la cause perturbatrice. Mais le grès houiller du terrain du Creuzot comprend des débris du granite-environnant, et celui-ci étant dès lors antérieur à la formation houillère, ne peut servir à expliquer le passage à l'anthracite. 6° A Épinac, on peut grouper en trois catégories les bouilles actuellement exploitées. Les charbons de Micheneau et de la Garenne offrent beaucoup d'analogie et sont bien supérieurs aux combustibles des puits Hagermann, Curier et Sainte-Barbe ; enfin ceux des Souachères sont les plus mauvais. Les analyses faites indiquent une séparation très-tranchée; en jetant les yeux sur le plan des travaux, on observe un grand resserre-

ment qui sépare les deux premiers puits des autres travaux. La houille ne disparaît pas complètement; il n'y a pas de cassure, mais le charbon est inexploitable; si l'on observe que la direction des couches, au troisième étage de la Garenne, est perpendiculaire au troi-

sième étage du puits nagermann, à une très-faible distance, on ne s'étonnera pas que les couches aient été étirées et étranglées entre ces deux puits. Enfin, entre le puits des Souachères, voisin des affleurements, et les puits Curier et Hagermann, on trouve un accident de

même espèce. On remarquera encore ici que la qua-

589

trième couche (analyses nos 44, 47, 51) est supérieure, sur le même point à la troisième (n" 45, 46, 5o), au double point de vue de la proportion des matières vola-

tiles et de la quantité de cendres.

En résumé, les houilles du bassin d'Autun, moins tourmenté que celui du canal du Centre, offrent une qualité plus uniforme qu'à Blanzy ou au Creuzot. 7. Il est de très-grands accidents, des failles considérables qui n'ont eu aucune influence sur la nature du

ainsi, à Blanzy, il n'y a pas de différence bien sensible entre les charbons situés au nord et au

charbon ;

sud du grand pied droit. Une très-grande faille a amené

un rejet de plus de 250 mètres entre les couches de Longpendu et celles du puits Sainte-Barbe de Montcha-

nin. La première couche aurait 0,477 de gaz, et 14 p. leo de cendres à Montchanin (n° i o3), et 0,494 de gaz, et 15

p. ioo de cendres à Longpendu (n°

1). La

deuxième aurait la même proportion de matières volatiles des deux côtés de la faille. 8° Certains charbons s'altèrent très-vite, non-seule-

ment à l'air, mais aussi dans les travaux par suite, soit des feux, soit des mouvements de terrains inévi-

tables, surtout dans les couches verticales. Le fait observé dans les vieux travaux de Montchanin est con-

firmé par le tableau précédent. Il suffit de comparer les analyses de houille citées par M. Manès à celles faites à Châlon. Les unes et les autres sont trop concordantes pour qu'il y ait à redouter une erreur d'expérimentation. La proportion de matières volatiles s'est accrue assez notablement. La couche en contenait, il y a vingt ans, 0,46 et 0,47 (n" 92, 94); elle a aujourd'hui 0,49, 0,50, 0,494 (nos 95, 96, 97). Une circonstance analogue peut être remarquée dans