Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 209]

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DES DIVERSES VARIÉTÉS DE HOUILLE 38o dans leurs travaux sur la géologie du département. J'ai

nue de plomb et de litharge. Pour préparer le chlorure,

toujours indiqué le nom de l'auteur de l'analyse, les

on attaque de la litharge par un poids égal d'acide

essais qui ne portent pas cette indication ont été faits à Châlon. Toutes les houilles analysées l'ont été de la même manière, afin de rendre les résultats parfaitement comparables. On a calciné 5 grammes de charbon parfai-

chlorhydrique et l'on évapore à siccité. On fond ensuite

DU DÉPARTEMENT DE SAÔNE-E.ULOIRE.

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toujours été répétée deux fois. Quand les poids de

une partie de chlorure de plomb et trois parties de litharge dans un creuset de terre; le produit obtenu est pulvérisé et sert aux essais. Ce procédé a l'avantage d'être plus expéditif que la méthode ordinaire ; il est en outre moins inexact. L'oxychlorure de plomb est plus facilement fusible que la litharge ; il en résulte que les gaz réductifs provenant de la distillation de la houille ne se dégagent pas avant d'avoir agi sur le sel de plomb. La quantité de plomb, réduite par o gramme de carbone, serait encore de 54 grammes, de telle sorte que la puissance calorifique de la houille essayée est toujours de 250 calories par gramme de plomb ré-

coke, obtenus dans les deux expériences, différaient de

duit.

plus de 2 centigrammes, l'opération a été regardée

On peut diviser en cinq catégories les houilles du claisiacaLloi, département de Saône-et-Loire , en se basant sur la diverses houilles nature de coke obtenu au Creuzot , et y distinguer des houilles anthraciteuses à coke pulvérulent des houilles grasses à courte flamme, des houilles grasses à longue flamme à coke boursouflé léger et argentin, des houilles lai-grasses à coke bien fondu , bien aggloméré, mais peu ou pas boursouflé, et enfin des houilles maigres à longue flamme à coke fritté. La qualité de la houille

tement pulvérisés dans un creuset de platine bien fermé, placé lui-même dans un second creuset du même métal. L'espace intermédiaire était rempli avec de pe-

tits fragments de charbon de bois. L'ensemble a été porté au rouge vif au moyen d'une lampe à essence de térébenthine et à double courant d'air forcé. La calcination a duré, en général, de sept à huit minutes et a

comme défectueuse.

Le coke obtenu a été broyé au mortier d'agate, et 2 grammes ont été incinérés dans une capsule de platine chauffée au rouge. On a essayé de se servir pour cette incinération de la lampe à essence de térébenthine ; mais la lenteur de l'opération ainsi dirigée m'a bientôt conduit à employer presque exclusivement la moufle d'un fourneau de coupelle.

J'ai recherché la densité au moyen d'un flacon bouché à l'émeri ; la longueur de cette expérience et son peu d'importance, les poids spécifiques des houilles

ne variant que dans des limites assez étroites,

m'ont

fait renoncer à cette détermination pour les essais faits en dernier lieu.

La puissance calorifique a été calculée par la méthode de M. Berthier, légèrement modifiée. J'ai employé, au lieu de litharge pure , un mélange de cblo-

dépend surtout du rapport qui existe entre les matières volatiles et la houille supposée sans cendres ; la composition des gaz provenant de la distillation devrait avoir aussi une grande influence ; mais on comprend que, pour des houilles de la même localité, ils seraient à peu près identiques, et qu'il n'y ait plus à se Préoccuper que de leur proportion. Les charbons anthraciteux sont en général très-durs, très-brillants, se détachent souvent en petits prismes,