Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 204]

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DES DIVERSES VARIÉTÉS DE HOUILLE

DU DÉPARTEMENT DE SAÔNE-ET-LOIRE.

gnie; mais elle est moins tranchée pour les couches ex-

ploitées par les anciens puits près du village de Blanzy. Il est probable cependant qu'elles rentrent dans le système moyen. La troisième petite couche est probablement celle du puits Harmet, dont le toit était formé par des grès très-durs et au-dessous de laquelle le terrain était stérile. La première doit correspondre à celle du puits Blanzy et à celle de l'étang Denis, qui, d'après les renseignements fournis par les exploitants, étaient de bonne qualité. Le puits Saint-Claude, creusé récemment, a trouvé à 71 mètres une couche de im,55,

à 99 mètres une couche de 7 mètres qui appartient, malgré son épaisseur, au système moyen. Un accident local a augmenté sa puissance. On exploite depuis longtemps, dans la concession de Montchanin, une couche de houille renflée, et qui a, près de la surface, 600 mètres de longueur et une puissance de 3o à 75 mètres ; elle diminue successivement en épaisseur et en développement dans les parties inférieures; son inclinaison (45°) est beaucoup plus considérable que sur les autres points du bassin (20 à 25° à Blanzy). Cet amas étant limité, les concessionnaires de

Montchanin ont dû s'occuper d'augmenter leurs richesses reconnues, et des recherches très-bien dirigées

ont fait reconnaître au puits de la Grille, à l'ouest de l'étranglement qui a fait disparaître la houille aux puits Jumeaux, une couche qui a pu être suivi en affleurement sur une grande longueur et paraît coïncider par sa direction et son inclinaison avec l'ancien amas. Seu-

lement, au niveau de i oo mètres, elle est divisée en trois parties de 7 mètres, de i mètre et de 2 mètres d'épaisseur, séparées par des entre-deux stériles ayant horizontalement 20 mètres d'épaisseur environ ; au ni-

veau de 200 mètres, le filet du milieu a disparu

et

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l'entredeux est de 3o métres. Le puits Wilson, foncé d'abord pour exploiter le charbon reconnu en creusant la rigole navigable de Torcy, avait trouvé de la houille de trop mauvaise qualité pour être enlevée. Les travaux, repris depuis trois ans, ont amené la découverte d'une couche de bonne qualité plongeant au nord avec une très-forte inclinaison et dégageant, dans certaines parties, de l'hydrogène carboné. Son toit est formé de schistes avec de nombreuses empreintes de poissons. Ce caractère n'existe que pour la première grande couche de Lucy et permet de l'identifier avec elle. Elle est d'ailleurs inférieure à la couche de la Grille et partant à celle de Montchanin, qui représenterait une ou plusieurs couches du système moyen.

Au puits Sainte-Barbe, de la même concession, à la mine de Longpendu, aux Fauches, on exploite le système des petites couches. A Longpendu on en a reconnu cinq et même sept. Quatre seulement sont en exploitation ;

il ne faut pas s'étonner de la différence

entre ce nombre et celui signalé à Montmaillot. Dans quelques puits, la puissances des couches, déjà assez faible, diminue; elles deviennent trop schisteuses pour être le siège d'une exploitation fructueuse, et elles sont négligées : sur chaque point le nombre des couches indiquées est plutôt le nombre des couches exploitables que celui des veines de houille existant réellement.

A Saint-Bérain les travaux ont été jusqu'à présent tellement disséminés et conduits avec si peu d'ensemble, qu'il n'est pas possible d'établir la corrélation des couches reconnues. Celles exploitées aujourd'hui AUX puits Jumeaux, de la Carrière, de la Citadelle paraissent cependant devoir se classer dans le système moyen,