Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 66]

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Divers systèmes

proposés par ce mécanicien.

EXPÉRIENCES SUR LE MARTEAUPILON

lement qu'il puisse résister, mais encore qu'il reprenne sa forme primitive entre deux chocs successifs et par suite presque instantanément. Cette difficulté paraît n'avoir pas échappé à l'inven-

teur, et c'est probablement pour la résoudre qu'il a employé postérieurement un autre système de ressorts qui se compose d'un cylindre en caoutchouc évidé dans son axe pour recevoir un ressort à boudin ; le cylindre est garni de toile extérieurement et consolidé par des

cercles en fer (fig. 3). L'idée du ressort métallique me semble heureuse, seulement je reprocherai à ce système de ne plus permettre le remplacement d'une rondelle séparée ; le moindre accident exige un nouveau cylindre et par suite entraîne à de grands frais. La solution du problème me paraît être dans l'emploi simultané d'un certain nombre de ressorts métal-

DE M. SCHMERBER.

97 tantôt elle a la forme d'une développante de cercle et elle agit comme l'indique la fig. 1, sur une boîte élastique; tantôt elle affecte la forme d'une spirale d'Archimède, n'élève le marteau qu'à une très-faible hauteur et n'exige plus alors l'emploi de la boîte inférieure. Enfin, dans tous les systèmes, on peut faire varier le nombre de coups, sans agir sur le moteur, en donnant plus ou moins de prise à la courroie sur la poulie de transmission.

M. Armengaud a donné, dans le Génie industriel (année 1859 ) , un tableau de la force approximative qu'exigent les différents systèmes de marteaux Schmer-

ber; je le reproduis ici pour montrer jusqu'à quel point il est confirmé par les expériences citées précédemment. TABLEAU R°

Renseignements pratiques sur les marteaux Sehmerber.

liques en excluant le caoutchouc ; néanmoins cette voie me semble être abandonnée par M. Schmerber qui vient

d'offrir à l'industrie un troisième système de renvoi. Dans cette nouvelle machine, le marteau est fixé à un piston qui se meut dans un cylindre à vapeur; l'élévation est produite par une came et un excentrique, placé sur son arbre, fait marcher un tiroir qui permet, quand le piston est .arrivé au haut de sa course, l'introduction

d'une certaine quantité de vapeur pour rabattre le marteau sur la pièce à forger. Je n'ai encore rencontré ce nouveau mécanisme dans

aucune usine et n'ai pu, par suite, en apprécier l'utilité; mais il paraît, à priori, très-propre à augmenter à la fois la force et la fréquence du coup.

Pour donner une idée complète des travaux de M. Schmerber , j'ajouterai que ce mécanicien emploie dans ses marteaux deux tracés différents pour la came;

POIDS

DIVERS SYSTÈMES.

des

pilous.

rotins »unau de coups approximative par minute. en chevauX.

Mi.

45 à 50 85 à 95 Système représenté par les 160 à 180 210 à 260 fig. 1 et 2, 350 à 380 550 à 650 à 120 Came en spirale sans boite { 130 70 à 90 inlerieure. 40 à 50 130 à 130 Renvoi à vapeur. 70 à 90

0,75 1,50 2,50 3,50 6,00 8,00

130

6à8 3à5 2 à 3,5 6à8

280 à 300 300 à 350 300 à 500 280 à 300

3à 5

150 160 115 D

300 à400

Le cas du marteau de Montigny pesant 1o6k et battant 526 coups en une minute n'est pas indiqué dans ce tableau; si l'on conclut le travail moteur nécessaire

pour le faire marcher en supposant des différences proportionnelles, on trouve mnl,Go au lieu de ich,66 ; ce TOME XVII, 186o.