Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 41]

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TRAVAUX DU LA130P.ATOIRE 46 une croûte de charbon. Les uns et les autres proviennent de débris végétaux fossilifiés. Outre le cuivre sulfuré, quelques échantillons contiennent du cuivre carbonaté vert. Deux fragments, l'un de cuivre sulfuré, l'autre, moins riche, de cuivre sulfuré mêlé de cuivre carbonaté, ont été analysés et essayés par voie sèche. Pour faire l'analyse, la substance métallique porphyrisée a été attaquée par l'eau régale. Dans la dissolution, le cuivre a

DE CLERMONT-FERRAND.

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Pyrite de fer de la concession de plomb de Chazelles (Haute-Loire ).

Le propriétaire de cette concession a remis un échantillon de pyrite jaune de fer, à belles et larges lames cristallines et exempt de gangue, en demandant qu'il fût essayé pour or. L'essai a été fait en fondant la pyrite avec un peu plus de deux fois son poids de nitre et quinze fois son poids de litharge,

été séparé par l'hydrogène sulfuré, et l'ammoniaque, après

et en coupellant le culot de plomb obtenu. Le résultat a été

expulsion de ce gaz, a précipité du peroxyde de fer mêlé à une

négatif.

petite quantité d'alumine qui avait été dissoute. Le cuivre a été dosé à l'état d'oxyde noir. Le fer et l'alumine, après nouvelle dissolution dans l'acide chlorhydrique, ont été séparés par la potasse. Les essais par voie sèche ont été faits en fondant le minerai,

préablement grillé, avec trois parties de carbonate de soude intimement mêlé de 11'2 de sen poids de charbon pulvérisé.

On a ainsi obtenu, par voie humide, pour le premier minerai : Silice et argile. Cuivre

Fer

6,15 66,80 2,11

De ces résultats, on déduirait la composition suivante, en

admettant que tout le cuivre soit à l'état de protosulfure (Cu' . S), et le fer à. l'état de bisulfure (Fe. S2, composition de la pyrite ). Silice et argile Sulfure de cuivre

Sulfure de ter Charbon, matières volatiles

6,15 83,78 4,61 5,46

100,00

La voie sèche a donné 58 p. Io° de cuivre rouge, bien malléable. Pour le second minerai, l'analyse a donné : Silice et argile Cuivre

Fer Soufre, acide carbonique et oxygène, charbon, etc

8,03 44,47 7,58 39,92 100,00

et l'essai a produit 40,6 p. Ioo de cuivre rouge.

Pyrite du Piémont. L'échantillon soumis à l'analyse est une pierre massive, à aspect métallique, de couleur bronzée, présentant quelques irisations à la surface, et très-peu mêlé de gangue quartzeuse. Sa pesanteur spécifique est 4,2 7. Au grillage, il répand l'odeur de l'acide sulfureux, sans traces d'odeur arsenicale, et prend la couleur rouge du peroxyde de fer.

Il se dissout aisément dans l'acide nitrique en ne laissant qu'un faible résidu quartzeux. L'hydrogène sulfuré ne noircit point la liqueur acide. L'ammoniaque y donne un abondant précipité de peroxyde de fer, et après séparation de ce précipité, le sulfhydrate d'ammoniaque brunit très-légèrement la

liqueur, et l'ébullition avec la potasse produit un très-petit dépôt floconneux de couleur claire qui noircit par la calcination. Ces deux dernières réactions témoignent de la présence d'une fort petite quantité de nickel. L'analyse a donné : Quarte

Fer Nickel.

Soufre dosé par différence

9,9 54,4 0,2 35,5

100,00

La composition de ce minerai est celle de la pyrite magnétique. L'échantillon était cependant sans action sensible sur l'aiguille aimantée.