Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 29]

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EXTRAITS DE CHIMIE.

TRAVAUX DE 1859.

soude et le charbon produisent du sodium qui s'allie à l'étain et réduit le chlorure de barium.

Lors de la coupellation, il se forme vers la fin une litharge verte, très-riche en bismuth. On 14 recueille à part, on la réduit et on coupelle l'alliage plomb et bismuth. il reste du bismuth que l'on porte dans un autre fourneau, où on le chauffe jusqu'à ce que le phénomène de l'éclair ait lieu.

4° Préparation du sesquichlortere de chrome; par M. Womum.

Dans un essai en grand, 50 quintaux de litharge verte furent réduits : l'alliage tenait 511,5 bismuth et 65,5 plomb. Le bismuth

extrait ne renfermait plus que des traces de plomb et de fer, et 0,112 p. ioo d'argent. On obtint 8,5 quintaux de bismuth, c'est-à-dire 8o p. 100 du métal mis en uvre.

(Clbem. centralbl., 1359, 11 513, page 557, )

M. Whler prépare le sesquichlorure de chrome dans un appareil dont l'ingénieuse disposition mérite d'être signalée. Les matières employées sont : l'oxyde de chrome et le charbon

Appareil.

pulvérisé; on en fait unepâte au moyen d'empois d'amidon; la pàte est mise en boulettes qui sont desséchées, puis calcinées dans un creuset couvert ; elles sont alors prêtes à subir l'action du chlore. On perce au fond d'un creuset un trou dans lequel pénètre un tube de porcelaine de petit diamètre. Le tube est luté de manière que son extrémité dépasse trèspeu le fond; on le protége contre toute obstruction, en le recouvrant d'un petit creuset ou dune capsule. Les boulettes sont chargées; puis, sur le grand creuset, on en lutte un autre dans le fond duquel une petite ouverture a été faite pour permettre le dégagement de l'oxyde de carbone lors de la réaction. L'appareil ainsi disposé est placé sur la grille du fourneau; le tube de porcelaine qui la traverse est relié à la source du chlore. Lorsqu'on juge l'appareil rempli par le gaz, on chauffe le creuset inférieur; le dégagement de chlore doit être maintenu jusqu'à complet refroidissement. Le chlorure de chrome est recueilli dans le creuset supérieur, où il s'est condensé. Ce chlorure renferme ordinairement un peu de chlorure d'aluminium , facile à enlever par lavage à l'eau.

6' Sur le sulfate de baryte; par M. J. PELOUZE. (Comptes rendus de l'Académie, i`r semestre, page 771.)

Un certain nombre de fabricants de produits chimiques pré-

parent le sulfate de baryte, connu sous le nom de blanc de baryte, en traitant le carbonate naturel par l'acide chlorhydrique et précipitant la dissolution qui en résulte par l'acide sulfurique ; l'acide chlorhydrique est régénéré. M. Pelouze a trouvé qu'on pouvait obtenir un blanc de baryte semblable, en traitant directement par l'acide sulfurique faible le carbonate, sans qu'il soit nécessaire de le pulvériser. Il suffit d'ajouter une très-petite quantité d'acide chlorhydrique, par exemple 5 ou Ci centièmes, au mélange d'eau et d'acide sulfurique, et de maintenir à une douce ébullition.'

L'auteur avait pensé que le marbre serait attaqué encore plus facilement par les mêmes réactifs; mais l'expérience a trompé son attente.

70 De l'action de l'air sur le mélange de sulfure de calcium et' de carbonate de potasse ou de soude; par M. J. PELOUZE.

5" Séparation du bismuth el du plomb ; par M. A. PATERA. (Dingler. Po/. J.,"tome CLIII, page 423.)

A Joachimstal, le minerai de plomb contient une faible quantité de bismuth qui se concentre dans le plomb d'ceuvre.

IL

(Comptes rendus de l'Académie, 768.)

Lorsqu'on chauffe à l'air à la température du rouge sombre et même à partir de zoo° ou 500°, la soude brute artificielle, le titre alcalimétrique de la soude diminue rapidement; en même temps il y a augmentation de poids.