Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 28]

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TRAVAUX DE 8859.

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EXTRAITS DE CHIMIE.

sombre dans une bassine en fonte ; on traite par l'eau bouillante. Dans la lessive filtrée, on fait passer un excès d'hydrogène sulfuré qui précipite d'abord l'alumine, puis colore len-

3° Méat oire sur la réduction des- chlorures de barium, de

strontium et de calcium par le sodium; alliage de ces métaux; par M. H. CARON.

tement la dissolution en rouge foncé, en y produisant un

(Comptes rendus de l'Académie, tcr semestre, page 440.)

sulfovanadate de soude. La liqueur, filtrée et traitée par l'acide sulfurique ou l'acide acétique, laisse déposer à l'ébullition du sulfure brun de vanadium. Celui-ci, grillé au rouge, donne de vanaclique fondu.

métaux, tels que le plomb, l'étain, le bismuth, l'antimoine, etc. ;

tIO Sur la présence du vanadium dans l'argile de Gentilly; par M. P. BEAU VALLET. (Comptes rendus de l'Académie, 2" semestre, page 301.)

M. Beauvallet a extrait le vanadium de pots à fleurs fournis au muséum et fabriqués avec l'argile de Gentilly. On fait bouillir l'argile cuite concassée avec 3 p. too de carbonate de soude et une quantité d'eau suffi. ante. On filtre ; la liqueur contient la presque totalité de l'acide vanadique, et en

outre de l'alumine et de la silice. On sursature par l'acide sulfurique, puis par l'ammoniaque, et l'on ajoute du sulfhydrate d'ammoniaque. Après digestion, on filtre pour séparer le précipité d'alumine et de silice. La liqueur filtrée contient du sulfovanaclate d'ammoniaque ; on y verse un excès d'acide,

le précipité de sulfure de

acétique, on porte à vanadium obtenu est transformé par grillage en acide vana-

dique.

Un autre procédé peut être employé pour extraire le vanadium de la solution sodique. On fait bouillir avec un excès de chlorhydrate d'ammoniaque; on filtre pour séparer la silice et l'alumine, et dans la liqueur on verse une dissolution de tannin qui détermine la formation d'un volumineux précipité de tannate vanadique d'un beau bleu noir. Grillé à l'air, ce tannate laisse un résidu d'acide vanadique (t). (1) M. Elle de Beaumont observe que le minerai des Baux, et l'argile de Gentilly appartiennent aux Terrains tertiaires, et signale ce fait nouveau et remarquable l'existence du vanadium dans des terrains récents déjà constatée sur deux points aussi éloignés que Gentilly et les Baux.

On prépare d'abord des alliages de sodium avec différents pour que ces alliages soient maniables, il ne faut guère y introduire plus du tiers de leur poids de sodium. Pour réduire un des chlorures, barium , strontium ou calcium, il suffit de le faire fondre dans un creuset ordinaire, et lorsqu'il est parfaitement liquide, d'y ajouter un des alliages de sodium. On chauffe encore quelques instants pour rassem-

bler le métal, puis on retire du feu. Il faut, bien entendu. mettre dans le creuset assez de chlorure pour qu'il se trouve en excès par rapport au sodium employé. On obtient un culot métallique et cristallin dont l'aspect varie avec la nature des métaux alliés; convenablement préparés, ces alliages ne contiennent plus que des traces de sodium. Voici l'analyse de trois alliages Plomb et calcium. Calcium Plomb Sodiutn

Silicium et étain. Magnésium . Perte

.

Antimoine et calcium. 17,10 81,10

0,32 0,52 0,38 0,58 100,00

Calcium

Antimoine p. diff..

.

.

Bismuth et barium.

Barium

Bismuth p. di IF.....

7,60 92,90 100,00

28,00 72,00 100,00

Tous ces alliages s'oxydent rapidement à l'air et décomposent l'eau très-vivement lorsqu'ils contiennent plus de 5 p. ton de métal alcalin ; ils laissent alors le métal étranger non attaqué à l'état de poussière noire. Il est possible aussi d'obtenir ces alliages en une seule opération et sans avoir besoin de sodium.

Il suffira, par exemple, pour avoir un alliage d'étain et de barium, de faire un mélange intime de carbonate de soude, de charbon, de chlorure de barium et d'étain en poussière, et de chauffer jusqu'à ce qu'il ne se dégage plus de vapeurs de sodium. On comprend facilement la réaction : le carbonate de