Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 206]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

388

PSEUDOMORPHOSES.

PSEUDOMORPHOSES.

quels il y a pseudomorphisme est 164

0,26; par con-

séquent, elle est égale au quart. Pour les minéraux Gisement

des minéraux pour

lesquels il y a psendontorpltisni e.

pseudomorphiques, cette proportion dépasse le sixième des minéraux connus. Lorsqu'on étudie le gisement des minéraux pseudomorphiques et pseudomorphosés, on reconnaît qu'ils sont répartis d'une manière très-inégale dans les différentes roches. Cependant, c'est encore dans les roches

métallifères et anormales qu'ils sont de beaucoup le plus fréquents. On peut d'ailleurs s'en rendre compte aisément; car ces roches ont la composition minéralogique la plus variée; elles renferment souvent des substances métalloïdes ou métalliques qui ne sont pas oxydées; elles sont très-poreuses et elles présentent même un grand nombre de druses ou de cavités ; l'eau provenant soit de la surface, soit de l'intérieur de la terre, y trouve donc des conduits naturels et s'y infiltre trèsfacilement.

Dans les roches stratifiées normales, les minéraux pseuclomorphiques appartiennent à un petit nombre

389

soient pas volcaniques, ainsi que dans les roches métamorphiques , les minéraux pseudomorphiques et .pseudomorphosés sont principalement des silicates ou des hydrosilicates. Du reste, il était naturel qu'il en fût ainsi, puisque ces roches sont elles-mêmes essentiellement formées de silicates. La production de minéraux psendomorphiques dans le laboratoire est un sujet d'études très-intéressant qui est bien propre à jeter du jour sur les procédés suivis par la nature. Déjà quelques recherches ont été faites dans cette voie, et dans ces derniers temps M. H. Clifton Sorby s'en est occupé d'une manière spéciale. Il a cherché à se mettre autant que possible dans les condi-

tions Mêmes de la nature. A. cet effet, il a opéré sur des minéraux qu'il a traités par différentes dissolutions;

puis il les a soumis à des températures qui restaient inférieures à 1500, mais qui étaient maintenues pendant plusieurs mois. Il a constaté ainsi qu'une température très-modérée, prolongée suffisamment, peut produire des changements très-importants dans les minéraux (1). Voici quels sont les principaux résultats obtenus jus-

d'espèces ; ce sont généralement le quartz ou la silice à différents états, la chaux carbonatée, la pyrite, l'hmatite et la limonite.

qu'à présent par différents observateurs qui se sont

Les débris d'animaux et de végétaux sont très-fréquents dans les roches stratifiées qu'ils constituent même en partie ; très-souvent ces corps organisés ont

naies formées de cuivre et d'argent ce dernier métal peut se séparer à l'état natif. M. Le Play a obtenu du fer métallique ayant encore la forme de l'haematite et du fer carbonaté spathique en réduisant ces minerais par l'oxyde de carbone dans

été pseudomorphosés et ils le sont encore par la silice, la chaux carbonatée, la pyrite et les oxydes de fer ; cepend ant ils peuvent l'être aussi par un grand nombre d'autres

minéraux qui sont indiqués par le tableau n° II (1).

Dans les roches éruptives, qu'elles soient ou ne (s) R. Blutn. Nachlrag ru den Pseudmorphosen, p.

152.

occupés de cette question M. Tantnau a constaté que dans les anciennes mon-

les fours à porcelaine de Sèvres. Berzelius, faisant passer un courant d'hydrogène sulfuré sur des minerais de

fer oxydés ou carbonatés, a produit, en opérant au(1) Communication particulière de 11. II. C, Sorby.

Production des minéraux pseudomorphiques.