Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 118]

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EXTRAITS DE CHIMIE.

TRAVAUX DE 1858.

Comme la chaux et l'acide sulfurique ne jouent aucun rôle essentiel ici, on peut réduire la composition à sa plus simple expression, et alors on trouve

produire dans un bain de fonte la liquidation qu'on observe dans beaucoup d'alliages métalliques , pendant leur fusion d'abord et, postérieurement, pendant le refroidissement ? Je n'étais pas le premier, du reste, à penser qu'il en pouvait être ainsi.

2I0

HO

SiO3. Al203

Oxygéna.

Rapport approché.

34

4

22 8,9

3

38,54 42,50 19,20

_. no,od

I

Ce qui conduit à la formule Al203, 3 SiO3

12 HO.

On connaît plusieurs minéraux qui biat de la ressemblance avec celui qui est l'objet de cette note. MM. Berthier, Boussingault, Malaguti, Salvétat et Dufrénoy (i) en ont fait connaître des espèces ; aucun cependant ne contient autant d'eau que celui de Plombières, aucun non plus ne renferme la silice et l'alumine dans le rapport indiqué par ma formule. Ce ne serait donc pas désigner suffisamment l'hydrdailicate de Plombières que de se borner à le ranger dans la catégorie des halloysites. Aussi je propose de l'appeler saponile , et de consacrer ainsi le nom de pierre à savon sous lequel ce minéral est depuis si longtemps connu dans la contrée et mentionné par les historiens.

LaboeatOiré de Saint-Étienne. TRAVAUX DÉ M.

Ingénieur des mines; professeur à l'École des mineurs de Saint-Étienne.

I. Recherches sur la composition de la fonte fondue aux diverses hauteur d'un bain. En étudiant les diverses transformations de la fonte pendant l'affinage, j'étais amené à me demander si la composition du bain était homogène sur toute la hauteur, ou si, peut-être, les diverses impuretés contenues dans la fonte ne se porteraient pas à la surface, arrivant ainsi naturellement au contact des scories affinantes qui recouvrent la fonte liquide. Ne peut-il se (I) Dufrénoy, Traité de minéralogie, t. III; Dans, Nineralogy, 4° édit., p, 251.

211

Je trouve, en effet, dans les notes de M. Durocher sur l'exploitation des usines dans le nord de l'Europe, l'aperçu suivant sur le même sujet : Souvent on donne à la tuyère une inclinaison,de quelques degrés, qui parait utile pour produire un commencement de décarburation, et, en méme temps, scorifler les principes impurs, tels que le phosphore, l'arsenic, le

soufre, le silicium et les métaux terreux qui, étant moisis denses que le fer, tendent à se concentrer à la surface. n J'ai voulu vérifier ce que 'cette hypothèse pouvait avoir de fondé.

J'ai analysé successivement les fontes de Terre-Noire, de Givors, de Pilonne, c'est-à-dire les diverses variétés de ces produits obtenues dans le bassin de la Loire, et, par le fait, des fontes provenant des principales Sortes d'allures : allure froide, allure intermédiaire , allure chaude. 1. Pontes de Terre-ItTe;re. Le seul haut-fourneau aujourd'hui en activité à Terre-Noire marche ordinairement en fonte d'affinage, traitant un mélange de minerai de l'Ardèche (La Voulte et Privas), de minerai cal-

caire du Doubs et de l'Ain, et de minerai des houillères de Saint-Étienne. Le jour ois j'ai recueilli une première série d'échantillons, l'allure était un peu froide, le laitier noir et la fonte blanche, â très-petites lames et légèrement caverneuse. Dans le canal de coulée, allant de la dame à la lingotière qui reçoit toute la

production d'un poste de sa heures, j'ai fait puiser à la cuillère, sur le même point du canal, six prises, dont le n° m correspondait ainsi à la couche inférieure du bain contenu dans le creuset et le no 6 à la couche la plus élevée. Voici les résultats de l'analyse de ces six échantillons pour carbone, soufre et silicium. n° 1. 2,900

2.

n°3.

n. 4.

n" 5.

905,

.

2,800

2,500

2,800

3,000

3,200

. .

22:5"358

2,773

2,595

2,650

2,690

Carbone. .

Soufre.. ..

0,90

0,45

0,60

0,60

0,73

{«:!:;.10

50,90

(0,90

(I)