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EXTRAITS DE CHIMIE.
TRAVAUX DE 1858.
Parfois aussi, ce minéral est associé à des cristaux de spath fluor dont la présence à la base du bassin de Plombières a été signalée l'année dernière (i) en confirmation de la découverte
se vitrifie moins aisément que le minéral naturel contenant toute son eau d'hydratation.
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que j'avais faite l'année précédente de la présence du fluor clans l'eau minérale de ce bassin (2). Le minéral qui est associé au spath fluor est un peu plus hu-
mide que celui de la roche porphyroïde, du moins j'ai trouvé 1 P. 100 de plus dans le premier que dans le second ; il m'a été remis par un habitant de Remiremont.
Il se délaye dans l'eau froide, mais ne s'y dissout pas; à l'eau distillée bouillante, il cède de quoi troubler le chlorure de baryum aiguisé d'acide chlorhydrique; l'oxalate d'ammoniaque en est également troublé. L'eau distillée avec laquelle il a été bouilli, est neutre aux réactifs. Au chalumeau, il se dessèche, mais ne fond pas ; avec le sel de phosphore, il se dissout par parties, en laissant un résidu de silice.
Chauffé dans une cornue, il abandonne de l'eau exempte d'ammoniaque.
Il est insoluble dans l'acide chlorhydrique froid ; si cepen-
dant cet acide est fortement ferrugineux, tel que certains acides du commerce, il se décolore en partie au bout de quel-
que temps de contact avec de la raclure de ce minéral, laquelle, de son côté, se recouvre de sesquioxyde de fer. L'acide sulfurique chaud le décompose ; en ajoutant de l'eau,
on obtient de la silice et une dissolution contenant une forte proportion d'alumine, de la chaux et un peu de chlore. A froid, la potasse et la soude paraissent sans action ; à chaud, ces alcalis dissolvent partiellement la pierre à savon : en neutralisant ensuite avec de l'acide acétique, on peut en séparer de la silice en gelée. Certains échantillons contiennent de petites quantités de fer. D'après tous ces caractères, ce minéral peut être considéré comme un hydrosilicate d'alumine; c'est aussi ce qui résulte de l'examen analytique. Au rouge, il s'attaque assez bien par le carbonate de soude sec ; j'ai remarqué que le minéral calciné et réduit en poudre (t) Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. XLVf , p. 1201. (2) Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. XL1V, p. 783; Journal de chimie el de pharmacie, t. XXX1V, p. 113.
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Convenablement divisé puis exposé à la température de i5 18° C., il perd os p. loo d'eau ; il en perd 29 p. 100 sous une cloche sur l'acide sulfurique, et en reprend de nouveau Io p.ioo dans une atmosphère humide. La perte éprouvée au bain-marie est de 511p. loo ; elle est de 37 p. ioo par la calcination au rouge. Les substances fixes qui composent cet hydrosilicate sont, essentiellement, de la silice, de l'alumine, et accessoirement, de la chaux et de l'acide sulfurique. Après avoir calciné la raclure de ce minéral pour la priver de son eau, on réduisit en poudre et on fit fondre avec quatre fois son poids de carbonate de soude sec et pulvérisé (i). Après le refroidissement, le verre opaque obtenu fut attaqué et dissous dans de l'acide chlorhydrique étendu ; la dissolution contenant des flocons de silice
fut soumise à l'évaporation, puis on réduisit à siccité, on chauffa de manière à faire passer la silice dans sa modification
insoluble; on reprit par de l'acide chlorhydrique étendu, on précipita le liquide filtré par de l'ammoniaque pure. Le minéral ne renfermant que des traces de fer, le précipité d'alumine fut considéré comme pur.
Le liquide de la filtration fut ensuite traité par l'oxalate d'ammoniaque qui précipita la chaux. Celle-ci a été dosée à l'état de sulfate, c'est probablement sous cette forme qu'elle est contenue dans le minéral. Voici le résultat de l'analyse du minéral calciné et sec : Silice Alumine
Sulfate de chaux Potasse, magnésie, fer, chlore e perte.
6245 9,297
(CaO 5 0,131
")
100,00
En faisant intervenir les 37 p. ioo d'eau constatés cidessus, nous obtenons : Eau.
Silice. Alumine.
Sulfate de chaux. Potasse, magnésie, etc
37,00 40,61 18,45
3,53 (Ca0.= 1,40) 0,41
100,00
(1) Afin de l'avoir pur, on l'a préparé tout exprès avec du bicarbonate de soude, non pas avec du bicarbonate du commerce qui, comme celui de Vichy, renferme à l'état d'impuretés les substances salines que l'eau minérale contient elle-meme, mais avec du bicarbonate obtenu, dans mon laboratoire, avec du carbonate de soude qui était déjà passablement pur.
TOUE XV, 1859.