Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 83]

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'RÉACTIONS DE L'AFFINAGE DES FONTES.

RÉACTIONS DE L'AFFINAGE DES FONTES.

le vent, analogue à celui des méthodes au petit foyer.

gager de nombreuses bulles de gaz attestant une décarburation sans arrêt. Les fragments dépouillés d'une

'IO.

Cette période dure Io minutes et, pendant tout ce temps, le registre est ouvert. Les masses ferreuses devenues Cinquième période.

de plus en plus soudantes et portées à la chaleur blanche sont réunies en boules de 5o à 55 kil, et extraites une à une, travail qui dure 8 à 10 minutes, à clapet ou registre pleinement ouvert. La durée totale de l'opération s'élève donc à / heure ou / heure et quart au plus. Le déchet varie entre 6 et 8 p. 100, rarement / o. Enfin, la consommation de nouille, avec uit combustible de bonne qualité, comparable à celui appliqué au puddlage pour acier, ne dépasserait pas 70 à 8o p. loo. La pâtosité de la matière s'oppose à des recherches précises sur les variations de la fonte aux différentes périodes de ce travail ; mais les apparences de la matière aux divers instants du travail indiquent assez bien ce qui s'y passe. Béactions Dès la fin de la période de fusion, déjà même lorsdu puddlage sec. que, pour la première fois, l'ouvrier retourne et écrase les fragments de fonte, on voit de la surface de chacun des fragments se détacher des étincelles en même

temps que jaillir des flammèches bleues d'oxyde de carbone or, cet oxyde de carbone ne peut être que le produit de la réaction de l'oxyde de fer, formé par l'action de l'air, sur le carbone combiné de la fonte blanche

ou du fin-métal. L'oxyde de fer, infusible par luimême, se produit Sans doute en trop forte proportion pour que le peu de silice que donne la charge ( surtout en fin-métal bien préparé) le fasse passer à l'état de laitier fluide. C'est plutôt entraîné par la fusion des parties fonteuses qu'il coule à la surface des fragments sur la sole, en masse pâteuse, d'où continuent à se dé-

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première couche de cette nature, il s'en forme une nouvelle jusqu'à ce que tout soit tombé en pâte propre au brassage. A partir du brassage qui se fait sous l'influence d'un courant toujours oxydant, il est aisé de voir que la décarburation se poursuit jusqu'à la fin du travail, soit par influence directe de l'air, soit sous l'influence de

l'oxyde de fer, résultat de l'action du premier sur la fonte ou sur le fer. De cet exposé, il résulte évidemment que depuis son premier ramollissement jusqu' à la confection des loupes,

la décarburation de la fonte se poursuit sans interruption.

Si l'épuration préalable du mazéage était toujours bien complète , il pourrait n'y avoir dans ce mode de travail aucun danger pour la qualité du produit. Mais d'un côté, je l'ai fait remarquer Plus haut, les résultats du mazéage comme épuration doivent être variables; d'un autre côté, le soufre persiste dans le finmétal en proportion toujours assez élevée, quand comme d'ordinaire, les fontes mazées sont des fontes grises au coke. Or, il faut rappeler que, suivant les expériences de M. Berthier, l'oxyde et le sulfure de fer ne se décomposent pas réciproquement et qu'ils se combinent en toutes proportions par voie de fusion mais n'est-il pas nécessaire pour cette combinaison que les deux réactifs soient amenés simultanément à une complète liquidité afin que le contact soit plus parfait entre leurs éléments? Ces conditions sont-elles suffi-

samment réalisées dans le cas du puddlage sec, où

l'oxyde de fer se réduit presque aussitôt qu'il est formé, par suite de la continuité de la décarburation , oit la