Annales des Mines (1858, série 5, volume 14) [Image 326]

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614 EXPLOITATION DES MINES ET MÉTALLURGIE EN TOSCANE

période des temps modernes, et à l'époque actuelle, Mines de Massa, je dirai que les mines de, Massa, remises en activité

Montieri , Monte Catini, Bocebeggiano.

en 1830, après plus de cinq siècles d'abandon, par un Fiançais, dont j'ai déjà cité le nom, M. Porte, qui avait accompagné en Toscane la princesse Elisa, sont depuis passées en d'autres mains, mais n'ont plus retrouvé les jours prospères du moyen âge, et cela, pour des raisons toutes particulières que je me dispenserai de faire connaître ici. Les mines de Montieri, et celles de Monte Catini et même de Boccheggiano , furent reprises, mais sans succès, vers la deuxième moitié du x vie siècle, par Cosme I de Médicis, et par ses fils les grands-ducs

François et Ferdinand. M. Porte reprit aussi Monte Catini, Rocca Tederighi et Montieri, et ne fut pas d'abord plus heureux que sur les mines de Massa. Mais des mains de M. Porte, Monte Catini est passé, en 1857, aux mains d'une société que sa bonne étoile a conduit

floc. Tederighi, Campiglia ,

Monte Valerio,

Roc. Strada, Val di Castedo, le Bottine.

sur des amas cuivreux d'une pureté , d'un volume et d'une richesse exceptionnelles, et depuis cette époque le nom de Monte Catini est devenu à juste titre classique dans l'histoire des mines de cuivre. Rocca Tederighi et Campiglia, en ce moment trèsfaiblement exploitées avec Monte Valerio , pourraient

bien renaître un jour aux grandeurs dupasse. Rocca Strada n'a jamais été reprise. Quant aux mines des Alpes Apuanes , elles ont été reprises par Cosme 1 et ses fils, puis abandonnées de nouveau, et enfin réexploitées de nos jours. A côté du Val di Castello encore malheureux, il y a les mines du Bottin() dont les actions,

depuis peu de temps, ont quadruplé de valeur, par suite des bénéfices considérables réalisés par l'exPloitation. Il est curieux que Monte Catini et le Bottino, peu

PENDANT L'ANTIQUITÉ ET LE MOYEN AGE.

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connus autrefois, donnent aujourd'hui de si fructueux résultats, et que Massa, Campiglia et Montieri, qui ont marqué des époques si belles. soient toujours en état de souffrance. Mais ces mines elles-mêmes, comme les au-

tres mines de la Toscane que j'ai citées plus haut, Rocca Tederighi , B.occa Strada , Val di Castello , etc.,

n'attendent que des capitaux suffisants, et le tnoment favorable, pour reprendre l'activité et l'éclat, qu'elles

ont su conserver à deux périodes diverses, et que quelques mines bien dirigées viennent de nouveau d'acquérir. Je ne dirai rien des mines de l'île d'Elbe, en ce moment si activement exploitées, comme elles l'ont étés d'ailleurs de tout temps. Ces mines ont toujours joui, depuis que le fer est connu, du rare privilège de pouvoir

être excavées à ciel ouvert, et de fournir du minerai très-riche et très-pur à tous les peuples qui en ont eu besoin. Outre le minerai exporté au dehors, une certaine partie est traitée en Toscane dans les hauts-fourneaux de Follonica, Cecina et Valpiana. Je ne saurais terminer ce Mémoire, sans renvoyer le lecteur aux excellentes études que M. Caillaux vient de publier sur la Toscane, dans le Bulletin de la société de l'industrie minérale. On y trouvera la description géologique des différentes mines que j'ai citées dans cette

notice, et de plus le détail de tous les ttavaux (JUL y ont été entrepris dans ces vingt dernières années.

lie d'Elbe.