Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 276]

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DÉPENSE DES DÉVERSOIRS VERTICAUX

La première partie de ce travail me semble peu utile; dès lors que Cette formule a presque toujours besoin d'un coefficient de correction, je ne vois .aucun avantage à la substituer à celle de Dubuat qui est, reste, beaucoup plus simple. Le tableau des valeurs de k me paraîtrait au contraire d'une bien grande impor-

tance s'il était plus étendu; si, ne reposant pas sur quelques expériences fausses comme celles de la septième série, il donnait un degré d'approximation moins

variable. Je reconnais qu'en général les coefficients donnés par M. Boileau fourniront une approximation de

mais cela n'est pas suffisant pour une table, à cause

des interpolations qu'on sera obligé de faire pour trouver les valeurs de k à adopter, suivant les données de la question. Il est clair que si les nombres qui servent de jalons

ne donnent que .-

ceux qu'on en dé-

duira, en supposant des différences proportionnelles, pourront être déjà assez erronés. Le tableau suivant, où je rapporte les résultats donnés par MM. Lesbros et Boileau pour un barrage de o,54, accuse une différence moyenne de o,o 17. Charges Il

0,2411

0,1558 0,1551 0,1021 0,0566 0,0191

Valeurs Valeurs de K de K d'après Différence. d'après M. Lesbros. M. Boileau. 0,4283 0,4329 0,4329 0,4335 0,4382 0,4743

0,438 0,429 0,429 0,418 0,402

0,010 0,003 0,003 0,015 0,036 »

On trouvera peut-être illusoire et ridicule une pa-

ALIMENTÉS PAR UN CANAL DE MÊME LARGEUR.

-à2 5

reille comparaison ; je sais bien que les expériences de ces deux hydrauliciens ne sont pas comparables, à la rigueur. J'ai dit précédemment comment M. Lesbros avait mesuré H; M. Boileau s'est servi, au contraire,

d'un tube droit ouvert à ses deux bouts, qu'il appliquait contre la face d'amont du barrage. Ce savant officier a, du reste, constaté que si l'on a le soin de ne point placer le tube trop près des parois latérales ou de la crête du barrage, le niveau de l'eau dans le tube était toujours le même, et qu'il était plus élevé que le point le plus haut des remous et un peu moins que la surface de l'eau stagnante dans le réservoir.

suit de là que les valeurs de II auxquelles correspondent les coefficients de M. Boileau sont un peu moins grandes que celles qui sont indiquées dans le ta-

bleau précédent ; mais la différence est bien faible, ainsi que le montrent les observations suivantes. Lorsque H mesuré par le procédé de M. Lesbros est 01 220

le tube donne

0,12o5

0,154.0

id. id.

o,t3oo

id.

0,2215

0,1690 0,2390

o,t6to

Il suit de là que les coefficients résultant des expériences de M. Boileau devraient toujours être plus forts que ceux de M. Lesbros ; le tableau précédent montrant que le contraire a lieu, nous devons prendre toujours les coefficients déterminés par M. Lesbros pour types, parce qu'ils doivent, très-peu différer de la vérité. Le soin tout particulier mis par cet officier dans ses expériences, la grande habitude qu'il possède de ce genre d'observations, sont un sûr garant d'exactitude; tandis