Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 248]

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rieur on voit des filaments indiquant des traces de fusion. La chaux carbonatée est cristallisée et tapisse les cellules. Par calcination au rouge, la roche fond en une scorie noire et légère. Elle est noirâtre ou brunâtre et Pépérite celluleuse. lithoïde. Ses cellules sont tapissées d'arragonite et de mésotype. Elle foi-ici en une scorie noire par calcination. Son effervescence est très-faible. Elle est plus rapprochée du basalte que la roche précédente. Elle forme des amas dans la peperite,

et si son gisement ne venait révéler son origine métamorphique, on la regarderait certainement comme une roche éruptive. Elle est brune, tachetée de blanc Pépérite celluleuse. et très-difficile à briser. C'est une variété qui diffère peu de la roche précédente ; mais elle est encore plus métamorphosée.

Indépendamment de ces quatre échantillons qui résultent du métamorphisme d'un même banc horizontal dejpépérite, j'en ai encore examiné deux autres qui forment les salebandes de l'un des filons transversaux de basalte. Leur position est indiquée par les chiffres V et VI sur la fig. 1'2 qui représente le ravin de Gergovia. Ils proviennent toujours du métamorphisme de la pépérite ; mais ils sont au contact immédiat du basalte; ils sont devenus extrêmement celluleux , et ils passent à un spilite scoriacé. Elle ressemble beauPépérite très-celluleuse (fig. 12). coup à IV. Sa couleur qui est brunâtre devient brun noirâtre par

calcination. Elle est dure et tenace. Ses cellules sont trèscontournées et tapissées par de l'arragonite (2). Elle est tellement Pépérite très-celluleuse (fig. 12). celluleuse qu'elle est légère comme de la ponce. Ses cellules sont représentées par le croquis Pl. V, fig. 13 : elles sont arrondies, à peu près égales. Les cloisons qui les séparent sont

(I) Lecocq et Bouillet. Pues et coupes du département ès Puy-de-Dôme, p. 186- 195, 196.Dufrénoy. Annales des mines, se série, t. VIII, p. 545 : Sur la relation des terrains-tertiaires Sir Charles Lyell. Manu al of et volcaniques de l'Auvergne. elementary geology, 5e ed. p. 559-560.

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ROCHES TRAPPÉENNES.

MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.

minces, poreuses, et il s'y est formé des cellules plus petites. Leur intérieur est tapissé par une zone mince de zéolithe mamelonnée. Par-dessus, il y a quelquefois de la chaux carbonatée

et de l'hydroxyde de fer. Cette roche a, du reste, une couleur gris jaunâtre qui devient gris noirâtre par calcination. Elle ne fond pas à la couleur rouge (1).

Pépérite celluleuse de Gergovia. HL

IV.

2,40.

2,526

ø,5o 6,5o

o,o4

54,78(*) 84,14

85.75

T.

2,380

Densité

Acide carbonique . Eau.

.

17,00 15,85

Résidu insoluble dans l'acide faible. . . . 71,05

2,247 2,00 14,00

6,Io

Pépérite très-celluleuse formant la salebande du basalte de Gergovia. V.

VI.

Densité

2,20

1,15

Acide carbonique

4,59

o,45

Eau

7,11

15,07

Résidu insoluble dans l'acide faible. 68,95

65,87

Une pépérite , par cela même qu'elle renferme des fragments de diverses roches, présente toujours une composition très-inégale ; aussi est-il assez difficile d'ap-

précier son métamorphisme. Quoi qu'il en soit, voici, d'après les essais qui précèdent, quelles sont les principales altérations que le basalte a fait subir à la pépérite calcaire de Gergovia. Si l'on considère d'abord la densité de la pépérite cellule use, elle paraît dépendre à la fois de la quantité (i) Échantillon n° CLX de la collection Lecocq et Bouillet Vues et coupes, etc., p. 195 et ip6. (*) Le résidu insoluble dans l'acide chlorhydrique est beaucoup plus faible pour l'échantillon II que pour les autres; cela

tient sans doute à ce qu'il a été attaqué à chaud et peut-être aussi à ce que la pépérite n'est pas homogène.