Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 125]

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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.

ROCHES TRAPPÉENNES.

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type, et surtout une zéolithe fibreuse et asbestiforme,

est fort intéressant d'étudier quel est alors le métamorphisme qu'il a éprouvé. C'est donc ce que je vais

Il y aussi beaucoup de silex. Ces silex ont pris une couleur vert jaunâtre; ils sont devenus magnésiens et doux au toucher; des zéolithes et de la saponite se sont

essayer de faire maintenant, puisque le gypse appartient encore aux roches calcaires. On sait d'ailleurs qu'il est

le mountain leather.

même développées dans leurs cavités et jusque dans leur

intérieur. De plus, il y a encore des grains de fer oxydulé disséminés dans le calcaire, et la chaux carbonatée blanche métastatique tapisse les cavités de la zone de contact dans laquelle elle s'est vraisemblablement formée par infiltration. Enfin, le trapp en contact avec la salebande a subi une 'altération très-notable que je ferai connaître dans la deuxième partie de ce mémoire. A Woodburn , le trapp a donc exercé une action violente sur les couches' qu'il a traversées, surtout sur la craie et sur l'argile à silex. Au-dessous de la nappe de trapp, et à proximité du dyke, il s'est formé une salebande à structure confuse et réticulée, dans laquelle se sont développés divers minéraux, notamment de la chaux carbonatée bleuâtre et spathique. Je suis porté à croire que la chaleur a eu une grande part dans la formation de ces minéraux ; on ne saurait cependant les considérer comme le produit de la fusion ignée du calcaire par le trapp ; car les zéolithes et la saponite montrent, au contraire, que la fusion devait être aqueuse, et que l'eau a encore joué un rôle important, même dans ce métamorphisme,

généralement intercalé dans des marnes qui ont aussi été altérées, mais leur métamorphisme sera étudié spécialement avec celui des roches argileuses. Voici d'abord un gisement dans lequel le gypse disparaît près du trapp. S 731 Springfield, Aux environs de Belfast, à Springfield, sur les bords duForth River, j'ai observé un filon de trapp DdZayrpitsi:." ayant om,4o d'épaisseur, qui serpente dans les marnes Trapp et Gypse. du new red sandstone (Pl. V, fig. 6).

Ces marnes sont rouges, schisteuses, et elles contiennent un grand nombre de veines de gypse ayant une

couleur blanche. Elles ont à peine été altérées par le trapp ; mais, près du contact, elles sont cependant devenues vertes sur une largeur de quelques centimètres. Si l'on suit une veine de gypse q, on la voit peu à peu s'amincir en biseau, à mesure qu'on se rapproche du filon de trapp ; puis, à une distance de quelques décimètres, on ne l'aperçoit plus. Ainsi le gypse a disparu au contact du trapp. Ce fait est très-important à constater ; car si le trapp avait été injecté à l'état de fusion ignée, il aurait dû changer le gypse en anhydrite ce qui n'a pas eu lieu. Il faut donc que le gypse ait été dissous ; or cela peut être attribué, soit à ce que l'eau s'infiltre avec plus de facilité le long des épontes du filon que dans l'intérieur des marnes, soit ace que de l'eau a accompagné l'éruption du trapp.

On comprend, du reste, que le gypse au contact GYPSE.

tr,

Le gypse est rarement en contact avec les roches trappéennes ; toutefois comme il s'altère très-facilement, soit par une action aqueuse, soit par une action ignée, il

d'une roche trappéenne se dissoudra seulement en petite quantité, et que sa disparition complète ne s'observera que quand ses couches seront peu épaisses. C'est surtout dans les Pyrénées qu'on Pyrénées,