Annales des Mines (1857, série 5, volume 11) [Image 330]

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gence. De plus, ils ne peuvent placer pendant leur travail que des esclirnbes , et ce n'est qu'à la fin de leur journée qu'ils placent à front de taille les ralloogues et les bois de taille, de sorte que le toit reste pen-

dant toute la durée de leur travail sans soutien bien

Veines

très-inclinées.

solide ; ici, au contraire, le toit sera soutenu à mesure qu'il sera mis à découvert. Ce mode de boisage ne pourra peut-être pas s'appliquer partout; ainsi, dans les parties de veines trèsinclinées, il devient d'une application difficile ; car les bottes cessant d'être à peu près verticales, la pression des terrains ne s'exerce plus suivant leur axe, et elles ne les soutiennent plus aussi bien. La plus grande inclinaison sur laquelle le système ait été essayé jusqu'ici est celle de 55°. Dans les endroits où les veines sont très-irrégulières

et brisées par des failles ou des rejets, on

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ESSAYÉ DANS I.ES MINES D'ANZIN.

NOUVEAU MODE DE BOISAGE

diminue

la longueur des madriers autant que cela est nécessaire, ou encore on a recours à l'ancien mode de soutenement par rallongues et bois de taille. Enfin, l'ancien système doit toujours être conservé pour les voies de fond et pour les autres galeries dans lesquelles les bois doivent être établis à demeure. Le grand avantage de ce système, c'est de supprimer consommation actuelle de bels' la consommation du bois ; cette consommation est actuellement très-considérable dans les mines de houille

du bassin du Nord ; on voit s'épuiser peu à peu les forêts qui produisaient les perches de mine, et l'on est forcé de les faire venir chaque année de contrées de plus

en plus éloignées. Dans les mauvais terrains, comme

ceux de la fosse Sainte-Sophie, une taille de 9",5o n'exige pas moins de 57 mètres courants de bois, con. tant 5',50 par mètre courant d'avancement, savoir :

8 mètres de taille.

3 rallongues de 3.00 =-- 9m.00 .

. .

.

coûtant of.go ,,foo

15 bois de taille de om,65 = 9',75 . 28',go . . . . im,20 oit esclimbes de 117'.55 117'",55 i,5o de bois. .

.

.

2f,00

5'..90 3%g°

2 fermes par mètre courant. Pour chacune :

o montants de

coûtant 01,50

x,50 = 3',00

0%20

chapeau de 2.*°,00

5',0o te,00

0r,7o 1`,/to

57',55

51,30

Et comme on en retire 61 hectolitres de charbon ( 9m,50)<om,65

rn,00 ) , cette consommation s'é-

lève par hectolitre de charbon à om,go de bois, coûtant of,o86 (1). La main-d'uvre, pour une taille de cette étendue, revient environ à 2',65 , savoir : ,./2 journée d'ouvriers boiseur à 2',75 1/2 journée de galibot ou aide à 2,55.

.

.

.

if,375

.

.

1',275 2 ,65

Ce qui porte le prix complet du boisage à 8 francs environ.

En ce qui concerne la main-d'oeuvre, le nouveau mode de boisage en exige environ moitié moins que

l'ancien, dans lequel.les ouvriers sont obligés de tailler sur place tous les bois à la longueur convenable ; aussi a-t-il été adopté par eux avec grande faveur.

Quant à la dépense qu'il entraîne, on ne peut pas Prix de revient, encore la déterminer actuellement, car il faut pour (1) Pendant l'année 1855, la consommation en perches faite par la compagnie d'Anzin a coûté 838.000 fr. pour 12 millions d'hectolitres extraits.