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coup à l'est de cette chaîne ; nous les avons observées à San-Juan de la Frontera, à Mendoza et dans les environs du fort San-Carlos, où elles renferment des couches de sel gemme. Ces marnes, ainsi que les calcaires qui les recouvrent, s'abaissent graduellement en s'éloignant des Andes, et il est probable que plus à l'est des contrées que nous avons parcourues, elles forment la base sur laquelle s'appuient les terrains tertiaires des provinces argentines. D'une autre part, si, comme le
pense M. d'Orbigny, les terrains de transport de la vallée de Cochabamba et du plateau Bolivien sont les représentants du limon Pampeen , ce dernier terrain se prolongerait jusqu'à la base même des Andes, en suivant le fond des vallées qui viennent aboutir à cette chaîne ; c'est du moins ce que semble indiquer la présence de ter-
rains de transport entièrement semblables à ceux des
vallées supérieures du Chili, et que nous avons eu occasion d'observer dans les vallées de Tumuyan et du rio del Diamante. Ainsi les terrains stratifiés de la vaste région occupée
par les provinces argentines ne présenteraient que
Roches d u Brésil.
DE L'AMERIQUE DU SUD.
SYSTÈMES DE SOULÈVEMENT
quatre subdivisions fondées sur les rapports de stratification de leurs couches. La première comprendrait le limon Pampeen ; la seconde, les terrains Patagoniens et Guaraniens , pour lesquels M. d'Orbigny n'indique aucune discordance de stratification ; la troisième, les marnes salifères et les calcaires qui s'y présentent aussi en couches parallèles ; enfin les gneiss des Pampas et de Montevideo. Le gneiss se présente au Brésil dans les mêmes circonstances qu'au Pérou et en Bolivie ; cette roche, qui forme sur la côte orientale de l'Amérique du Sud une longue bande s'étendant depuis Bahia jusqu'au sud de la province de Sainte-Catherine, repose près de la côte
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sur des granites à gros cristaux de feldspath, avec lesquels elle paraît se confondre par une graduation insensible. Prenant une structure de plus en plus schistoïde à mesure qu'elle avance vers l'ouest, elle s'étend sur toute la région comprise entre le littoral et la chaîne de la Mantiqueira. De l'autre côté de cette chaîne
apparaissent d'abord des schistes micacés, puis des schistes talqueux occupant les parties supérieures du sol, tandis que le gneiss continue à se montrer par intervalles dans le fond des vallées qui sillonnent dans tous les sens l'espace compris entre cette chaîne et le Parana.
Les mêmes schistes apparaissent de l'autre côté du Parana, , d'où ils s'étendent dans les provinces de Goyaz et de Matto-Grosso jusque sur la frontière de la Bolivie, formant ainsi la base sur laquelle se trouvent dissémi-
nées toutes les autres formations stratifiées de cette vaste région. Une puissante formation de quartzite renfermant généralement du talc et quelquefois une grande quantité d' oligiste micacé et d'oxyde de fer magnétique, s'appuie sur ces schistes, constitue un groupe de montagnes qui renferme les cimes les plus élevées du Brésil,
et forme en se prolongeant vers l'ouest la ligne qui partage les eaux des deux plus grands fleuves de l'Amé-
rique, l'Amazone et le Parana. La variété talcifère de ces quartzites occupe la partie inférieure et forme plusieurs couches superposées, dont la dernière est une espèce de conglomérat dans lequel on reconnaît des fragments des couches inférieures. Les variétés associées à l'oligiste ou à l'oxyde magnétique alternent avec
des schistes talqueux également très-riches en oxyde de fer, et reposent sur les couches précédentes. Enfin des calcaires cristallins très-riches en talc se montrent vers la partie supérieure de cette série intercalés entre