Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 273]

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ANALYSE DE QUELQUES TERRES VÉGÉTALES,

ANALYSE DE QUELQUES TERRES VÉGÉTALES.

Eau hygrométrique. J'ai desséché à 100 degrés sur le bain de sable, 5o grammes de terre dans une capsule de porcelaine tarée. Les échantillons ayant été recueillis dans les premiers jours de juin et ayant sé-

très-petite proportion dans les terres, et j'ai pu en faire abstraction sans erreur sensible. Si l'on fait la lé-

journé pendant un certain temps dans mon bureau, avaient perdu la plus grande partie de l'eau dont ils étaient imprégnés. 5° Lévigation. J'ai pesé 200 grammes de terre dans une capsule à bec tarée de moyenne dimension et assez

profonde relativement à son diamètre. Je l'ai remplie d'eau, et après avoir bien remué, à l'aide d'un agitateur en verre, pour mettre toutes les matières fines

en suspension, j'ai décanté dans une capsule plus grande.

En répétant la même opération jusqu'à ce que l'eau

de lavage ne se trouble plus par l'agitation, j'ai obtenu, d'un côté, des cailloux et des sables de diverses grosseurs, de l'autre les matières les plus fines. Ces dernières renferment non-seulement la totalité de l'argile, mais aussi du sable extrêmement fin qu'il est facile de reconnaître à la loupe. Les débris organiques se répartissent entre les matières fines et les sables. ll y en a qui passent 'à la lévigation et d'autres qu'il est impossible de séparer des sables et cailloux. J'ai négligé de les doser, parce que leur détermination n'offrait pas d'intérêt pour la question que je m'étais posée. Leur proportion n'est d'ailleurs habituellement que de à 2 p. ioo au plus du poids de la terre. 1

En pesant les parties grossières d'un côté, et les parties fines de l'autre, préalablement desséchées à oo degrés, j'ai trouvé, en les additionnant et en tenant compte de l'eau hygrométrique, un poids égal, à très-peu de chose près, à celui sur lequel j'avais opéré.

Les substances solubles dans l'eau existent donc en

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vigation avec de l'eau distillée, on reconnaît d'ailleurs que cette eau donne des réactions semblables à celle qui a servi au traitement des engrais bruts, mais à un degré moins prononcé. Ainsi, quand le lavage de la terre est terminé, on peut se contenter de peser les sables après dessiccation et doser les matières fines par différence. Cela n'empêche pas de recueillir ces dernières et de les dessécher également, afin d'y rechercher le carbonate de chaux ainsi que le sable très-fin qui s'y trouve mêlé. Il y a un cas, du reste, où la lévigation paraît inutile, c'est celui où la terre est parfaitement homogène et uniquement composée de particules très-fines. On peut se borner alors à la dessécher et à déterminer les

quantités d'argile et de calcaire qu'elle renferme, le sable fin étant donné par différence. J'ai suivi cette marche pour les n" 28 et 54. 4° Dosage du carbonate de chaux. Le carbonate de chaux existe dans les parties grossières comme dans les parties fines. Pour en déterminer la quantité, j'ai pris 5 grammes de matière que j'ai attaqués par l'acide acétique étendu, en prenant soin de réduire préalablement en poudre les sables et cailloux. J'ai étendu

d'eau, décanté, puis recueilli le résidu sur un filtre, et après l'avoir lavé jusqu'à ce que l'eau de lavage ne renferme plus de chaux , je l'ai desséché à 100 degrés et pesé. La différence m'a donné la quantité de carbonate de chaux. 5° Dosage de l'eau combinée à l'argile. Le même ré-

sidu a été divisé en deux parties. On a calciné l'une d'elles au rouge dans un creuset de platine, et la perte a été considérée comme se rapportant à l'eau de c,om -